Les sociétés qui voudront conserver dans leur effectif des travailleurs plus âgés devront leur offrir des mesures incitatives, telles qu’une semaine de travail plus courte et des horaires souples, selon un sondage de RBC sur le monde du travail. Et il en ressort que, parmi les personnes sondées, les salariés canadiens âgés de plus de 55 ans préféreraient travailler du lundi au jeudi, principalement le matin, de neuf heures à midi.
« Maintenant que le taux de chômage est le plus bas de tous les temps, il est plus difficile de trouver de bons employés. Les travailleurs plus mûrs deviennent une partie intégrante de la main-d’oeuvre canadienne, et les employeurs doivent trouver des moyens de les fidéliser ou de les attirer, dit Christianne Paris, vice-présidente, Recrutement et apprentissage, à RBC. Les employeurs devront éventuellement modifier leurs cadres de travail ou leurs profils de recrutement pour les adapter aux travailleurs plus âgés qui veulent plus de souplesse dans leur vie alors qu’ils se préparent à prendre leur retraite ou cherchent à réintégrer la population active. »
Effectué par Ipsos Reid et sur le thème de la concurrence autour des ressources humaines canadiennes, le sondage RBC a constaté qu’il y a plusieurs facteurs clés que les employeurs doivent garder à l’esprit pour attirer et fidéliser des employés plus âgés. Les assurances maladie enrichies (60 %) sont un des premiers facteurs, suivies d’horaires de travail souples (47 %), d’une rémunération garantie (34 pour cent) et d’un processus graduel de passage à la retraite (24 %). De plus, les Canadiens employés âgés de 55 ans et plus aimeraient avoir 6,4 semaines de vacances par an.
Le sondage a aussi constaté que même si quatre Canadiens sur dix prévoient encore de prendre une retraite complète dès qu’ils y seront admissibles, bon nombre d’employés plus âgés ont changé d’attitude à l’égard de la retraite. Vingt-deux pour cent aimeraient prendre une retraite graduelle, mais plus d’un quart (26 %) prendraient leur retraite pour travailler à contrat.
Cependant, 36 % des Canadiens employés qui ont 55 ans et plus aspirent à ne travailler à temps plein que quelques années puis à réduire leur activité à un mi-temps ou prendre une retraite complète, alors que 38 % préféreraient travailler à temps partiel au service de leur employeur actuel pour faire la transition jusqu’à la retraite.
D’après le sondage, la loyauté des employés plus âgés pour leur employeur est très forte puisque plus d’un quart des personnes sondées continueraient de travailler à plein temps aussi longtemps qu’elles le pourront au service de leur employeur actuel. En moyenne, les salariés canadiens d’âge plus mûr s’attendent à travailler au service de leur employeur actuel pendant trois ans et demi de plus après l’âge normal de la retraite.
Dans l’examen des raisons possibles pour lesquelles les travailleurs plus âgés retarderaient leur départ à la retraite, près de la moitié (49 %) croient qu’ils ont besoin de gagner de l’argent et n’ont pas épargné assez pour prendre leur retraite, alors que 42 % recherchent un défi intellectuel et veulent rester actifs. Près d’un quart (24 %) apprécient l’aspect social du travail, alors que 21 % aiment tout simplement leur travail et ne se voient pas à la retraite.
« Selon Statistique Canada, un peu plus de deux millions de Canadiens âgés de 55 à 64 ans étaient employés en 2006, 43 % de plus qu’en 2001, dit Mme Paris. Maintenant que plus de travailleurs d’âge mûr retardent leur départ à la retraite, la main-d’oeuvre multi-générationnelle nouvelle présente à la fois des défis et des possibilités sur lesquels les employeurs devront se pencher. »