Alors que de plus en plus d’employés retournent au bureau, les adeptes du télétravail à temps plein s’inquiètent d’être désavantagés professionnellement par rapport à leurs collègues moins casaniers.

Une nouvelle enquête menée par ADP Canada et Maru Public Opinion révèle en effet que 63 % des quelque 3 000 travailleurs canadiens sondés croient que le fait d’être physiquement présent offre de meilleures possibilités d’avancement professionnel. Plus du tiers d’entre eux (36 %) estiment par exemple que ceux qui retournent au bureau ont plus de chances de se voir offrir une promotion par leurs supérieurs, ou de l’obtenir plus rapidement, que ceux qui travaillent à distance.

Cela va un peu de soi, mais la moitié des répondants jugent également que les travailleurs en présentiel bénéficieront de plus de rencontres sociales (53 %) et auront plus de chances d’entretenir des relations positives avec leurs gestionnaires (48 %).

Les jeunes travailleurs semblent plus conscients des avantages du travail en présentiel concernant l’avancement professionnel. Les gestionnaires sont aussi plus nombreux que les propriétaires d’entreprises et les employés à se sentir concernés par le biais de proximité, enregistrant des taux allant jusqu’à 14 points de pourcentage au-dessus de la moyenne nationale.

Paradoxalement, les modèles de travail à distance et hybrides semblent avoir eu un certain impact positif sur les relations entre les gestionnaires et les employés. Plus de la moitié des travailleurs à distance et hybrides interrogés (56 %) affirment que la relation avec leurs gestionnaires a été influencée positivement par le télétravail. Quant à la façon dont le travail à distance et hybride a renforcé les relations, plusieurs avantages clés ont été cités, mais la flexibilité arrive en tête de liste (77 %), suivie de l’autonomie (54 %) et de la confiance entre les employés et leurs gestionnaires (47 %).

Plus généralement, 55 % des travailleurs estiment que leur employeur devrait leur permettre de choisir leur lieu de travail préféré, une proportion qui grimpe à 66 % chez les 18-34 ans. Les dirigeants semblent également désireux d’adopter un lieu de travail flexible, car plus de 6 gestionnaires et propriétaires d’entreprises sur 10 affirment qu’ils permettraient aux employés de travailler de n’importe où.

« Alors que le monde du travail continue d’évoluer, se saisir des modes de travail post-pandémiques demandera aux employeurs d’être agiles, de favoriser la flexibilité et d’écouter activement les employés. Ces résultats indiquent que bon nombre de lieux de travail canadiens sont sur la bonne voie », soutient Heather Haslam, vice-présidente marketing à ADP Canada.