Les employeurs québécois prévoient accorder une augmentation salariale moyenne de 5,1 % en 2023. 

Il s’agit de la deuxième révision à la hausse depuis l’établissement des budgets initiaux à l’été 2022, selon une étude menée par la firme Normandin Beaudry.

Alors qu’ils avaient prévu des augmentation salariales de 4,1 % dans leurs budgets initiaux pour l’année 2023, les employeurs québécois avaient déjà fait part de leurs perspectives de relever à 4,4 % ces budgets lors d’une deuxième étude menée à l’automne.

La dernière enquête de Normandin Beaudry signale un nouveau relèvement à 5,1 % du budget des augmentations salariales, excluant les gels salariaux. Le total de 5,1 % tient compte du fait que toutes les organisations n’ont pas prévu de budget supplémentaire. Celles qui ajoutent un budget supplémentaire relèvent leur budget de 1,5 % en moyenne.

La tendance est la même partout au Canada, puisque chaque province et territoire prévoit un budget total en hausse comparativement aux prévisions budgétaires de l’automne et de l’été.

Cependant, c’est bien au Québec que le budget total des augmentations salariales est le plus élevé. L’Ontario prend la deuxième place avec des hausses de salaire de 4,7 %, prévues finalement en 2023.

Au total, 43 % des organisations canadiennes prévoient un budget supplémentaire d’une valeur moyenne de 1,4 %. Celles-ci justifient l’ajout d’un budget supplémentaire par le besoin de faire des ajustements ponctuels en fonction du marché (76 %), la nécessité de fidéliser les employés ayant des rôles stratégiques ou cruciaux (60 %), et la volonté de fidéliser les employés susceptibles de démissionner (51 %).

« Malgré des conditions économiques volatiles, les organisations investissent dans leur budget d’augmentations salariales afin de s’adapter au marché de l’emploi extrêmement compétitif », déclare Anna Potvin, cheffe de la pratique de Rémunération chez Normandin Beaudry.

Quelques écarts existent selon les secteurs d’activité au Canada.  Le secteur privé – incluant les entreprises non cotées en bourse – prévoit des augmentations salariales de 5,0 % en 2023, alors que les organismes à but non lucratif limitent leur effort à 4,8 %, que le secteur privé – incluant les entreprises cotées en bourse prévoit une hausse moyenne de 4,3 %, et que les secteurs public et parapublic ferment la marche avec 4,0 %.

Normandin Beaudry a basé son étude sur les réponses de 440 organisations réparties à travers le Canada, transmises à la fin de l’année 2022.