Andrée Bonneville est directrice principale, rémunération globale, Metro

« L’assurance collective offre peut-être plus de latitude pour être créatif dans la conception des régimes que ce qu’on voit du côté de la retraite », constate Andrée Bonneville, ajoutant que c’est quelque chose qui touche les employés « quasiment au quotidien ». Elle souligne néanmoins qu’il s’agit d’un domaine complexe en raison des différentes normes et lois applicables, de même que l’interaction avec les services gouvernementaux. « On travaille à être plus efficace dans la gestion des programmes, à les faire évoluer », ajoute-t-elle.

Diplômée d’un baccalauréat en actuariat de l’Université Laval, Mme Bonneville a fait ses premiers pas dans le domaine des avantages sociaux auprès d’un courtier en assurance collective. Elle est ensuite passée de l’autre côté du rideau en œuvrant dans le secteur des rentes collectives à l’Industrielle Alliance avant de se joindre à Aon Hewitt, principalement en régimes de retraite. Plus tard, toujours chez Aon, elle s’est consacrée presque exclusivement à l’assurance collective avant de se joindre à Metro en 2012.

Un de grands changements dont elle fait état est la prévalence aujourd’hui des régimes d’assurance collective flexibles. « Quand on y pense, tout le monde voudrait offrir de la flexibilité à ses employés. Or, auparavant, seules les grandes entreprises en étaient capables à cause de la complexité ou du coût élevé, dit-elle. Les avancées technologiques ont facilité la mise en place de régimes flexibles dans les plus petites organisations. La technologie nous permet aussi d’avoir beaucoup plus de raffinement dans la conception des régimes. »

Quant aux défis auxquels fait face le secteur, Andrée Bonneville souligne toute la question des médicaments onéreux. « Les frais des médicaments vont continuer d’augmenter et il va falloir que l’industrie se mobilise pour trouver des solutions, note-t-elle. L’intervention du gouvernement sera éventuellement nécessaire aussi. » C’est un enjeu qui est certes délicat, car des médicaments très coûteux peuvent sauver la vie des gens. « On veut faciliter l’accès aux traitements, mais certaines organisations ne peuvent pas nécessairement tout payer. On a une responsabilité de faire les bons choix et il va falloir trouver l’équilibre. »

Faire des modifications, même si nécessaires, ne s’avèrepas toujours une tâche facile. « On voit à quel point l’assurance collective est importante quand on fait des changements au design du régime qui touchent à des éléments auxquels les employés tiennent », ajoute-t-elle.

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