<Benoît Brière est directeur principal, retraite et assurance collective, Produits forestiers Résolu

Benoît Brière s’est joint à Produits forestiers Résolu il y a maintenant cinq ans au début d’une période de restructuration. Pour cet actuaire de formation et spécialiste en régimes de retraite, le timing lui a permis d’être aux premières loges pour assister à l’implantation des premiers régimes de retraite à prestations cibles (PC) au Québec, et ce, dans un secteur avec une forte tradition de régimes à prestations déterminées.

« La solution facile aurait été la transition vers des régimes à cotisation déterminée, mais les syndicats s’y opposaient, explique M. Brière. Nous avons donc développé le régime PC, en s’inspirant de ce qui existe ailleurs. Il demeure un outil collectif avec la mise en commun des risques de longévité, de taux d’intérêt. Mais en cas de problèmes, on pourra ajuster les rentes, car tout monde connaît les règles du jeu. »

Une cible réaliste, mais ajustable, facilite le calcul des rentes de retraite pour le participant. Or, note M. Brière, il faut rappeler que la plupart des gens ont tendance à sous-estimer leur espérance de vie et donc le montant dont ils auront besoin. « Les régimes PC ne conviendront pas à toutes les organisations, tranche-t-il. Mais au Québec, il représente une solution très intéressante pour certains employeurs surtout le concept que la rente s’adapte aux fluctuations des marchés. »

Avant de travailler chez Résolu, M. Brière a affiné son métier pendant une quinzaine d’années en consultation, principalement en régimes de retraite. C’est la combinaison des mathématiques, de l’économie et de la notion d’aider les personnes qui l’a amené à choisir l’actuariat. « Je retrouvais l’humain tout en ayant le côté financier, dit-il. Si on regarde ce qui se passe du côté des municipalités, il s’agit d’une question de droits acquis, mais on tombe tout de suite dans le financier. »

Cet équilibre se révèle également du côté de l’assurance collective. « Ce qu’on voit aujourd’hui est moins de la vraie assurance. Dans les prochaines années on verra peut-être le retour du balancier pour revenir au concept de couvrir les vrais risques, mais pas les éléments cosmétiques. Il faudra se poser des questions sur ce qu’un régime devra rembourser. »

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