Michel Lizée est secrétaire et membre indépendant du comité de retraite, Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes (RRSF-GSF)

Michel Lizée affirme être entré dans le domaine de la retraite « un peu par hasard ». Or, il aura laissé sa marque dans le secteur, notamment pour la mise sur pied du RRSF-GSF. « J’étais nommé membre du comité de retraite de l’Université du Québec en 1979, à un moment où je n’avais pas nécessairement la retraite en tête », explique-t-il. Il en a été membre sans interruption jusqu’en 2013, siégeant également au comité exécutif et celui des placements. « On m’a nommé parce qu’à titre d’économiste, on s’est dit que je dois savoir compter ! Mais il faut dire que mes études ne m’avaient pas préparé pour le monde de la retraite. Être membre du comité d’un régime qui est à plusieurs égards innovateur a été une bonne formation. »

Après l’adoption de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, il a contribué à la création d’une formation pour les membres des comités de retraite, ce qui l’a amené à discuter de différentes pratiques et aussi « sur ce qu’il ne fallait pas faire ».

C’est en raison de son expertise qu’on propose à Michel Lizée de contribuer à la création du RRSG-GSF, surtout en ce qui a trait à la notion de la gestion des risques. Lancé en 2008, il s’agit d’un régime interentreprises, dans un secteur à plus de 80 % féminin, à salaire moyen et sans régimes de retraite. « Les gens se dirigeaient tout droit vers la pauvreté », dit-il. Aujourd’hui, le régime représente quelque 4300 membres et plus de 500 employeurs participants.

Le régime utilise plusieurs stratégies innovatrices, donc la création d’un fonds de stabilité pour constituer des réserves en cas d’années maigres. « Ma grosse fierté est d’avoir fait la démonstration qu’un régime à prestations déterminées ne rime pas avec crise financière et déficit permanent, déclare M. Lizée. Il est possible de concevoir un régime durable. » Il ajoute, d’ailleurs, qu’il se soucie des politiques actuelles visant à transformer les régimes PD, car « on augmente la sécurité et mine la confiance. Si on demande aux employés de renoncer à des salaires pour contribuer à un régime de retraite, ils doivent être convaincus que c’est la bonne chose à faire. »(Photo : Johnny Lam)

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