<ené Beaudry est actuaire et associé, Normandin Beaudry
Après avoir consacré sa carrière à la consultation dans à peu près tous les domaines des avantages sociaux, René Beaudry observe que sa plus grande fierté est de voir Normandin Beaudry, la firme d’actuariat-conseil qu’il a cofondé en 1992, prospérer et prendre des parts des marchés face aux grands joueurs internationaux du secteur. « Pouvoir offrir à la grande entreprise tous les services qui soutiennent son offre de rémunération globale, ça me garde motivé tous les jours », affirme-t-il.
La rémunération globale, c’est à la fois une science et un art, explique M. Beaudry, soulignant l’importance de saisir l’impact du travail du consultant dans un grand plan, beaucoup plus large. « Nous comprenons que les enjeux de nos clients sont interreliés et qu’ils ne doivent pas être gérés de façon isolée et avons donc conçu des équipes clients, réunissant des experts de différents horizons qui travaillent ensemble à concevoir des solutions. » Ainsi, il est possible de trouver l’équilibre entre le rendement financier de l’entreprise et la sécurité financière et le bien-être des employés.
Attaché à son expertise, René Beaudry demeure un grand défenseur des régimes de retraite à prestations déterminées (PD). « La première ministre de l’Ontario a réussi à se faire élire avec un programme proposant d’implanter un énorme régime PD pour l’ensemble de la province. Il doit bien y avoir un besoin, tranche-t-il. Et les conserver n’entraîne pas nécessairement des risques incontrôlables. Les régimes PD sont peut-être affaiblis, mais ils ne sont pas morts. Nous devons les remettre à l’avant plan, ajuster leur conception, les gérer de façon à refléter la réalité d’aujourd’hui. »
Ces régimes représentent le meilleur moyen d’assurer la sécurité financière des retraités, soutient M. Beaudry, ajoutant qu’il n’est pas trop tard pour assurer leur pérennité. « On peut renverser la vapeur en concevant des régimes PD intelligents et bien gérés capables d’attirer et retenir les meilleurs employés. »