La plus récente étude sur les pratiques et tendances dans l’organisation et la rémunération des conseils d’administration révèle que les administrateurs siégeant au sein des conseils d’administration des moyennes et grandes entreprises au Québec gagnent une rémunération médiane de l’ordre de 54 714 $ comparativement à 43 731 $ l’année précédente. L’analyse de cette enquête inclut la liste des 50 plus grandes entreprises québécoises ouvertes, avec des revenus supérieurs à 300 millions $ CA.

Cette rémunération inclut le montant forfaitaire annuel, en argent et actions, le montant des jetons de présence ainsi que le montant des jetons pour la participation à un ou plusieurs comités. De plus, le résultat de la rémunération médiane fournit une image plus précise des montants versés par un grand nombre de moyennes entreprises au Québec puisqu’elle n’est pas influencée par quelques entreprises de grande taille.

La rémunération totale médiane offerte par les entreprises donnant des unités d’actions différées (UAD1) ou des actions est de 66 766 $ comparativement au montant de 38 087 $ offert par les sociétés ne possédant aucun plan d’octroi d’action.

Nouvelles tendances
« La détention d’actions de la société peut contribuer à faire coïncider les intérêts des administrateurs et ceux des actionnaires qu’ils représentent. Par ailleurs, nous allons étudier ce qui pourrait expliquer l’écart important entre la rémunération avec des actions et celle entièrement en argent », précise Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques.

Les secteurs des mines et métaux et du transport offrent la rémunération médiane la plus élevée à leurs administrateurs (110 000 $ et 108 500 $). Tandis que les secteurs des services financiers et des produits industriels attribuent une rémunération moins élevée (44 500 $ et 32 000 $).

Quant à la rémunération annuelle médiane versée au président du conseil d’administration elle est de 190 000 $. Ces données excluent une vingtaine d’entreprises qui n’ont pas de rémunération prévue pour le président du conseil, car ce poste est occupé par un haut dirigeant de l’entreprise.

Autres résultats
Les femmes occupent 14 % des sièges au conseil des entreprises québécoises, un taux très voisin pour l’ensemble du Canada et des États-Unis. Près d’un conseil sur six ne compte aucune administrateure.

Par ailleurs, les entreprises québécoises recherchent de plus en plus des administrateurs possédant une expérience sectorielle et à l’international.

Quant au processus d’évaluation, 60 % des entreprises interrogées utilisent un processus d’évaluation du président de leur conseil d’administration comparativement à 87 % au Canada.