Le Canada enregistre une transition croissante vers les biosimilaires, ces médicaments qui arrivent sur le marché après expiration des brevets des médicaments biologiques de référence. Fabriqués selon les mêmes normes réglementaires, ces médicaments affichent généralement un prix de 30 % à 50 % moins élevé, ce qui représente un avantage économique très important pour les régimes d’assurance médicaments.
« L’expérience dans les régimes publics confirme deux constats : les biosimilaires aident à maintenir les options de traitements et la pérennité des soins de santé », indique Marcel Saulnier, consultant en politique de santé à Santis Health.
Chez Desjardins Assurances, la promotion des biosimilaires a débuté en 2016, et la transition obligatoire, en 2019. « Nous avons tout d’abord envoyé des communications personnalisées aux personnes touchées par le programme de transition et nous leur avons donné une période de six mois, car ce sont des maladies complexes qui requièrent un rendez-vous avec un spécialiste », explique Neda Nasseri, directrice de produits en assurance médicaments à Desjardins Assurances.
De plus, une ligne téléphonique réservée aux patients qui auraient des questions a été mise en place. « Nous avons aussi fait des communications avec l’ensemble des pharmaciens des différentes provinces, de sorte qu’ils étaient prêts à recevoir ces patients dans leurs pharmacies », ajoute Neda Nasseri.
Finalement, une communication aux assurés a été envoyée environ deux mois avant la date de tombée. « Le taux de pénétration des biosimilaires chez Desjardins au Canada est de 95 % avec 13 biosimilaires, souligne Neda Nasseri. Plus de 10 000 lettres ont été envoyées depuis le début du programme, sur 2,1 millions de personnes assurées. Les exceptions représentent 5 %, et seulement trois groupes ont décidé de ne pas opérer la transition vers les biosimilaires. En termes d’économie, cela représente 33 millions de dollars pour l’ensemble des groupes assurés. »