Michael Sabia, président et chef de la direction, Caisse de dépôt et placement du Québec
Michael Sabia, président et chef de la direction, Caisse de dépôt et placement du Québec

La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) procède à un jeu de chaises musicales qui permettra notamment à l’ex-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Michael Sabia de devenir président du conseil d’administration.

De plus, le président-directeur général Pierre Lavallée quitte immédiatement l’organisation, a annoncé vendredi le gouvernement Trudeau. Celui-ci sera remplacé par la chef de la direction financière et administrative Annie Ropar jusqu’à ce que l’on identifie la personne qui succédera à M. Lavallée.

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau avait créé la BIC en 2017 afin de déployer 35 G$ en financement fédéral sur une décennie et ainsi attirer des investissements privés pour financer des projets publics qui généreront ensuite des revenus, tels que des routes à péage et des systèmes de transport en commun.

L’agence a fait face à une opposition politique lors de sa création, puis à des critiques pour la lenteur avec laquelle elle évaluait et signait les accords.

Dans un communiqué, le ministre des Finances, Bill Morneau, a déclaré que l’expérience de M. Sabia dans le secteur de l’infrastructure constituait un « atout essentiel ». Le gestionnaire, qui a cédé les rênes du bas de laine des Québécois à Charles Émond au début du mois de février, entrera en fonction le 15 avril, alors que Janice Fukakusa quittera son poste.

M. Sabia, un ancien dirigeant du conglomérat BCE, est actuellement directeur de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto.

La BIC avait indiqué l’an dernier à des responsables du ministère des Finances qu’il y avait 25 projets sur le point d’être annoncés au début de 2020 et qu’elle cherchait à attirer des investisseurs au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et en Chine.

La mise à jour, tirée d’une note d’information et de la présentation qui l’accompagne, faisait également valoir la nécessité de parler efficacement aux Canadiens du travail de l’agence. La Presse canadienne avait obtenu une copie de ce document en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.