Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, soutient qu’il « mettra plus d’argent dans les poches des aînés » si son parti est élu, notamment en leur donnant la possibilité de retarder le premier versement de leurs prestations du Régime de rentes du Québec (RRQ) à l’âge de 75 ans.

Une telle mesure encouragerait les travailleurs qui le souhaitent à retarder leur départ à la retraite, ou encore aux retraités de retourner sur le marché du travail.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, les Québécois peuvent demander leurs prestations du RRQ dès 60 ans et au plus tard à 70 ans. Les aînés qui choisiraient de reporter le premier versement de leur rente à 75 ans bénéficieraient d’une bonification annuelle de 8,4 % des sommes perçues, selon les calculs du Parti libéral du Québec. Un aîné devant toucher une rente de 1 000 $ à 65 ans verrait ainsi celle-ci atteindre 1 840 $ à 75 ans.

« Les retraités ne paieront plus des impôts en double. C’est pour ça qu’ils hésitent à revenir au marché du travail. Actuellement, un retraité qui retourne travailler est pénalisé », a soutenu mercredi Philippe Couillard, devant une résidence pour personnes âgées à Sherbrooke, rapporte Radio-Canada.

Des crédits d’impôt bonifiés

Outre le report des prestations du RRQ pour ceux qui le souhaitent, le PLQ a annoncé que le revenu admissible au crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience (61 ans et plus) allait passer de 11 000 $ à 12 000 $. Cette mesure permettrait aux employés âgés d’économiser 150 $ supplémentaires d’impôt par année.

Le crédit d’impôt en raison de l’âge, disponible à partir de 70 ans, serait lui aussi bonifié jusqu’à un maximum de 200 $. Il atteindrait ainsi un montant maximum de 670 $ par année.

S’il est élu pour un deuxième mandat, le PLQ promet également de venir en aide aux aînés et aux familles à faible revenu en bonifiant le programme Allocation-logement. Cette mesure fiscale, qui vise les contribuables ayant un revenu annuel de moins de 17 000 $ et qui consacrent 30 % ou plus de leur revenu au logement, serait augmentée de 150 $ par année. Le soutien maximal atteindrait ainsi 1 100 $ annuellement.

Le plafond du crédit d’impôt pour maintien à domicile, destiné aux aînés de 70 et plus dont les revenus sont inférieurs à 57 000 $, serait pour sa part haussé de 1000 $ par année.