Les entreprises canadiennes de toutes les tailles pourraient économiser des dizaines de milliers de dollars par année en offrant des solutions de soins de santé virtuels à leurs employés, conclut un rapport de Groupe santé Medisys.

Selon les calculs effectués par le fournisseur de soins de santé, une petite entreprise de 50 employés pourrait gagner jusqu’à 656 heures de productivité par année en implantant un service de télémédecine, ce qui se traduirait par des économies annuelles de 43 000 $. Dans le cas d’un moyenne entreprise de 200 employés, les économies se chiffrent à 174 000 $ par années, alors qu’elles grimpent à 294 000 $ pour une entreprise de plus grande taille comptant 750 employés.

Pour en arriver à ces résultats, Medisys a considéré que 50 % des employés à qui les employeurs offrent des soins de santé virtuels les utilisent et que leur salaire annuel moyen est de 65 000 $. Les calculs sont également basés sur l’hypothèse que les employés font en moyenne 7,5 visites médicales par année, et que chacune de celles-ci nécessite en moyenne 3,5 heures.

En moyenne, les Canadiens s’absentent du travail de 2 à 6 jours par année en raison de consultations médicales, et ce chiffre double pour ceux qui ont des enfants, note le rapport.

Malgré les économies potentielles importantes, seulement 9 % des employeurs canadiens ont intégré les soins de santé virtuels à leur programme d’avantages sociaux. Pourtant, 71 % des employés canadiens accepteraient de renoncer à certains de leurs avantages actuels au profit des soins de santé virtuels.

Un coup de pouce pour le système de santé

En plus de réduire l’absentéisme et d’améliorer la productivité des entreprises, l’adoption des soins de santé virtuels au pays contribuerait à réduire le fardeau économique sur le système public de santé, selon Medisys. La firme soutient que 70 % des visites à l’urgence et en clinique pourraient être remplacées par des consultations virtuelles sans que cela ait d’incidence sur la qualité des soins.

Le rapport révèle par ailleurs que 2 travailleurs sur 3 utiliseraient une plateforme de télémédecine si celle-ci était incluse à leur régime d’avantages sociaux, alors que le tiers des Canadiens affirment même être prêts à débourser de l’argent pour avoir accès à des soins de santé virtuels. Les segments de population qui souhaitent le plus avoir accès à ce type de soins sont les personnes qui vivent avec un maladie chronique (70 %), les parents et les aidants naturels (69 %) ainsi que les milléniaux (67 %).

Les participants de l’étude ont indiqué que les principaux avantages des soins de santé virtuels sont l’accès aux soins tard en soirée et les fins de semaine (67 %), la commodité (66 %), le fait d’éviter les temps d’attente croissants à l’urgence en soirée pour des problèmes de santé mineurs (62 %), une diminution des absences au travail (47 %), des consultations régulières avec un professionnel de la santé (45 %) et une diminution du stress (29 %).