Les employés passionnés par leur travail sont généralement des atouts pour les organisations. Mais quand la passion devient obsessionnelle, elle se transforme parfois en handicap.

Il existe en effet deux types de passion, peut-on lire dans la revue Gestion : la passion harmonieuse et la passion obsessive. Si la première favorise l’engagement affectif, et donc la performance de l’employé, la deuxième est beaucoup moins souhaitable.

Plus concrètement, un employé qui affiche une passion harmonieuse adore son travail et s’assure de toujours atteindre ses objectifs. En revanche, il est capable de s’arrêter au bon moment et ainsi éviter de s’épuiser. Pour sa part, un employé passionné de façon obsessionnelle travaille un nombre incalculable d’heures et n’est pas capable de contrôler sa passion pour le travail. Résultat : il est généralement moins satisfait et vit davantage de stress, ce qui augmente les chances qu’il soit victime d’épuisement professionnel.

Gestion rappelle que le stress peut représenter jusqu’à 19 % des coûts liés à l’absentéisme et que ces derniers sont estimés à 7,1 % de la masse salariale moyenne annuelle des entreprises.

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Le bien-être avant la performance

Sans aller jusqu’à embaucher des travailleurs blasés, les employeurs doivent s’assurer de cultiver chez leurs employés une saine passion du travail.

Les organisations très orientées vers le dépassement des objectifs de performance à tout prix favorisent parfois sans le vouloir des comportements obsessifs chez leurs salariés. Mieux vaut donc encourager une culture basée sur le bien-être plutôt que sur la performance. Pour ce faire, les employeurs ont tout intérêt à effectuer un diagnostic de leurs pratiques de gestion de la performance et de leurs politiques de ressources humaines. L’objectif est de trouver le bon équilibre entre l’atteinte des objectifs d’affaires et le bien-être des employés.

Cibler les gestionnaires ayant une passion un peu trop obsessionnelle pour leur travail et leur offrir de l’accompagnement est aussi une option à considérer. En les sensibilisant à cet enjeux, ils seront mieux outillés pour identifier les « passionnés obsessionnels » au sein de leur équipe et les aider à entretenir une passion plus saine pour leur travail.

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