Selon la troisième enquête annuelle de la HSBC sur l’avenir de la retraite, la plus importante à ce jour sur le vieillissement et la retraite, les gens âgés, loin d’exercer une ponction sur la société, représentent un formidable apport économique et culturel. Réalisée par l’Oxford Institute of Ageing de l’université d’Oxford, l’enquête L’avenir de la retraite a donné lieu à un sondage auprès de 21 000 personnes réparties dans 21 pays et territoires.
Les résultats de l’étude démentent le mythe voulant que les personnes âgées soient des personnes à charge ayant besoin de soins qui ponctionnent les ressources vitales des sociétés aux prises avec le phénomène de vieillissement de la population. Dans les faits, la HSBC a constaté que la contribution fiscale, le travail bénévole et la prestation de soins aux membres de la famille par les sexagénaires et par les septuagénaires constituent les bases sur lesquelles les sociétés s’édifient.
Au Canada, selon les calculs de la HSBC, la contribution fiscale et le travail bénévole des sexagénaires et des septuagénaires représentent respectivement 2,2 milliards de dollars et 3,1 milliards de dollars par année.
« Nous vivons plus longtemps et, dans de nombreuses sociétés, nous vivons mieux que jamais, expliqueStephen Green, président du conseil d’administration du Groupe. Cela devrait être un motif de réjouissance, mais la reconnaissance du phénomène est trop souvent occultée par le sujet de préoccupation que représente le financement de la retraite. Cette étude unique montre que l’inquiétude ne doit pas nous empêcher de reconnaître l’énorme apport des gens de 60 ans et plus à nos vies à tous. »
Clive Bannister, directeur général du Groupe, services d’assurance de la HSBC, poursuit. « Nous devons repenser notre approche des dernières étapes de la vie ainsi que reconnaître et apprécier la valeur du travail de tous les jours effectué par les personnes âgées. Le vieillissement de la population mondiale qui se produira au cours des 25 prochaines années entraînera une transformation majeure de nos sociétés. Nous devons comprendre les problèmes liés à l’évolution des faits sociaux pour pouvoir répondre aux besoins de nos clients et de nos employés. »
Ponction ou apport?
D’après les résultats de l’enquête, un cinquième(19%)des gens de 60 à 70 ans travaillent bénévolement, et une personne sur six dans ce groupe d’âge(15%)travaille bénévolement une demi-journée par semaine. Aux États-Unis, les plus de 60 ans font 3,67 milliards d’heures de bénévolat par année. Au salaire minimum fédéral de 5,15 $US l’heure, cela représente 18,9milliards de dollars américains par année. Au Royaume-Uni, les plus de 60 ans font 792 millions d’heures de bénévolat par année, ce qui représente, au salaire minimum de 5,35£ l’heure, 4,2 milliards de livres par année. Au Canada, ils font 416 millions d’heures de bénévolat par année, ce qui représente, au salaire minimum de 7,55$CA l’heure, 3,1 milliards de dollars canadiens par année.
À l’échelle mondiale, une importante proportion des plus de 60 ans continue de travailler. Dans les économies avancées, entre 20% et 50% des plus de 60 ans sont toujours actifs; dans les économies en transition, un grand nombre de sexagénaires et de septuagénaires sont toujours actifs.
L’enquête révèle également que la tendance à un départ à la retraite de plus en plus jeune fléchit, sauf en Allemagne. Non seulement les gens prévoient-ils continuer de travailler, mais c’est ce qu’ils veulent. À l’échelle mondiale, sept personnes sur dix(71%)actives actuellement, qui prévoient continuer de travailler plutôt que de prendre une retraite anticipée, disent que c’est ce qu’elles veulent. Il n’y a qu’en Russie, en Inde, aux Philippines et en Corée du Sud que les gens ont le net sentiment qu’ils devront travailler jusqu’à un âge plus avancé que ce qu’ils souhaiteraient.
Globalement, les gens âgés sont plus nombreux, sur le plan pécuniaire, sur le plan pratique et même, dans certains cas, sur le plan des soins, à donner qu’à recevoir. Par exemple, pour ce qui est du soutien financier, 16% des sexagénaires et près des deux tiers des plus de 70 ans aident financièrement leurs petits-enfants. Dans toutes les économies avancées et dans presque toutes les économies en transition où l’enquête a eu lieu, exception faite de l’Inde et de la Malaisie, les gens âgés donnent plus, sur le plan pécuniaire et pratique, qu’ils ne reçoivent.
Les septuagénaires sont les nouveaux quinquagénaires
Selon l’enquête, partout dans le monde, on est maintenant en mesure, à 70 ans, de vivre comme les générations précédentes à 50 ans. Sexagénaires et septuagénaires se sentent en bonne santé, et il n’y a que de petites différences entre eux et les gens de 40 ou 50 ans pour ce qui concerne la maîtrise de l’existence et la qualité de vie.
Dans les économies avancées, les trois quarts(75%)des sexagénaires se sentent en bonne ou en très bonne santé. Les plus fortes proportions de septuagénaires en bonne santé se trouvent au Canada(76%), au Royaume-Uni(73%)et aux États-Unis(72%). Le phénomène n’est pas restreint à l’Occident. De façon générale, les économies en transition connaissent également de bons niveaux de santé.
La morphologie des familles évolue. Dans les économies avancées, la baisse du taux de natalité et l’allongement de la durée de vie ont entraîné une diminution de la taille de la famille en même temps qu’une augmentation du nombre de ses membres vivants, d’où la formation de familles filiformes. Nous avons maintenant des familles allégées, regroupant de plus en plus souvent quatre ou cinq générations, chaque génération comptant de moins en moins de personnes. Ces familles filiformes sont souvent regroupées par suite de remariages, ce qui donne des familles reconstituées.