Une conjonction parfaite de facteurs démographiques, individuels et financiers pourrait faire dérailler les plans de retraite de bien des gens à moins d’une préparation adéquate qui doit se faire dès maintenant, révèle une étude d’envergure mondiale de HSBC Assurances.
La cinquième étude annuelle L’avenir des retraites, intitulée Il est temps de vous préparer, montre que les gens adoptent des stratégies de survie à court terme en période de récession, qui créent un grave «déficit» par rapport à leur retraite.
Même si les gens sont conscients qu’ils vivront plus longtemps, la planification de la retraite demeure insuffisante. Ce manque de planification est exacerbé par un piètre niveau de connaissances, de formation et d’accès aux conseils financiers. Les gens se soucient davantage de protéger leurs biens à court terme que d’assurer leur sécurité financière à la retraite.
Dans ce contexte, bien des gens auront de la difficulté à joindre les deux bouts à la retraite, à moins qu’ils ne revoient d’urgence leurs priorités et leur planification.
«Le vieillissement de la population, la perte de valeur des régimes de retraite, la baisse des cotisations de l’État et des employeurs ainsi que le ralentissement économique, qui force les gens à faire des choix financiers difficiles, voilà des conditions qui s’annoncent désastreuses pour la planification de la retraite», a expliqué Stephen Green, président du Groupe HSBC.
Le manque de préparation
Partout dans la monde, on observe un manque de préparation dans la planification de la retraite partout dans le monde. En effet, près de 9 personnes sur 10 ne se sentent pas suffisamment préparées en vue de la retraite.
Le sondage, qui a été réalisé auprès de 15 000 personnes dans 15 pays, révèle que seulement 13 % des répondants se sentent bien préparés pour la retraite, ce qui fait contraste avec le Canada où 48 % des répondants ont dit être bien préparés en vue de la retraite.
D’autre part, 86 % ne peuvent estimer le revenu qu’ils toucheront à la retraite. Le Canada n’échappe pas à cette tendance puisque 83 % des répondants ne le savent pas non plus. Plus du tiers des répondants canadiens (35 %) considèrent aussi très bien comprendre leurs finances à long terme contre seulement le quart pour la totalité des répondants.
Globalement. près de la moitié des répondants (43 %) ont effectué une certaine planification pour préparer l’avenir, mais ne savent pas vraiment quel sera leur revenu à la retraite. Ce qui est plus inquiétant c’est de noter que 14 % n’ont effectué aucune planification en vue de la retraite.
«Le manque de préparation indique que les familles ont besoin d’un meilleur soutien et de plus de conseils pour gérer efficacement leurs finances. Par ailleurs, e moment est venu de songer sérieusement à augmenter les cotisations à leur régime de retraite pour améliorer leurs perspectives d’une retraite confortable. La procrastination pourrait se révéler coûteuse », a ajouté M. Green.
Obtenir de l’expertise
L’étude constate également des lacunes en matière de conseils financiers et établit un lien entre le manque de préparation et l’insuffisance de la formation et des conseils financiers. En effet, 44 % des répondants canadiens n’ont jamais reçu de formation financière et 33 % n’ont même jamais reçu de conseils financiers de professionnels (47 % pour l’ensemble des répondants). Il n’est donc pas étonnant que 35 % des répondants canadiens s’estiment peu préparés à la retraite contre 29 % pour l’ensemble des répondants.
Protéger ses biens ou assurer sa retraite?
L’étude montre que les gens prêtent peu d’attention aux questions à long terme, comme leurs besoins éventuels à la retraite, se préoccupant davantage des questions purement pratiques à court terme, dont ils ont une meilleure compréhension.
Les solutions d’assurances générales sont considérées plus importantes que les besoins à long terme (assurance maladie ou protection du revenu) même quand la sécurité d’emploi est en jeu.
Reporter la retraite
Le sondage montre qu’en raison du ralentissement économique, 92 % des gens ont modifié un aspect de leurs finances. Seulement 19 % estiment pouvoir prendre leur retraite comme prévu.
Autre donnée inquiétante, 17 % ont réduit leur épargne-retraite ou tout simplement cessé d’épargner en vue de la retraite, alors que 18 % ont puisé dans leur bas de laine pour rembourser leurs dettes. Ce qui est moins suprenant c’est que 9 % prévoient reporter leur retraite de quelques années. Ces données sont sensiblement les mêmes pour les répondants canadiens.