Mettre de l’argent de côté prend de plus en plus d’importance pour
les Canadiens, et cette tendance sera probablement à l’origine d’un énorme
intérêt pour le nouveau compte d’épargne libre d’impôt (CELI) qui sera offert
aux Canadiens dès janvier prochain, peut-on lire dans un nouveau rapport de
Marchés mondiaux CIBC.

« Le CELI fera son arrivée au moment même où, après avoir été des épargnants passifs, de nombreux Canadiens deviennent des épargnants actifs »,
souligne Benjamin Tal, économiste principal, Marchés mondiaux CIBC, dans son
rapport, Portrait des consommateurs canadiens. Il estime que le marché des
CELI connaîtra une croissance rapide et atteindra 115 G$ d’ici 2013, générant
des économies d’impôt cumulatives de près de 2 G$.

Selon M. Tal, l’évolution de la conjoncture économique pousse les
Canadiens à revoir leurs habitudes d’épargne pour la première fois en 20 ans.
Il note qu’une période prolongée, caractérisée par de faibles taux d’intérêt,
une inflation modeste, une faible croissance des revenus et une forte hausse
du prix des maisons, n’a pas encouragé les Canadiens à épargner au cours des
vingt dernières années. Ces facteurs ont contribué à un recul important du
taux d’épargne et poussé les Canadiens à se fier de plus en plus à
l’augmentation de la valeur de leur maison pour contrebalancer l’insuffisance
de leurs épargnes.

« Mais aujourd’hui, la stabilisation du prix des maisons prive les ménages
d’un de leurs principaux moyens d’épargne », constate M. Tal. « Et juste comme
les Canadiens se montrent prêts à reprendre de bonnes vieilles habitudes
d’épargne, le lancement des CELI représentera pour eux un autre outil pour épargner plus et de façon active. »

M. Tal souligne que les CELI représentent sans aucun doute le changement
le plus spectaculaire dans le système d’épargne canadien depuis la création du
régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et qu’il devrait être vu comme un « associé du REER » et non comme leur rival.