L’actif des régimes de retraite au Canada a bénéficié de rendements impressionnants au deuxième trimestre de 2009, à mesure que les actions ont continué de grimper par rapport au creux qu’elles ont connu au début de mars. Par ailleurs, la chute des prix des obligations du gouvernement fédéral au cours du trimestre a eu pour effet de réduire le passif de solvabilité des régimes de retraite. Par conséquent, l’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite est passé à 71 %, une hausse de 9 % depuis le début du deuxième trimestre et de 12 % depuis le début de l’année.

« Le marché des actions canadiennes a affiché un rendement supérieur à celui des actions internationales et à celui des actions américaines grâce au solide rendement de 20 % de l’indice S&P/TSX, tandis que la dépréciation du billet vert par rapport au huard a partiellement diminué le rendement des actions américaines », affirme Yvan Breton, responsable du groupe de consultation en gestion de placements de Mercer au Canada. « Dans l’ensemble, les gains obtenus par les régimes de retraite au second trimestre ont fait grimper l’indice sur la santé financière d’environ 6 % », ajoute-t-il.

« La hausse du rendement des obligations à long terme du gouvernement fédéral observée en avril et mai ainsi que la baisse du passif de solvabilité qui en a découlé représentent environ 3 % de l’augmentation de l’indice », ajoute Paul Forestell, responsable professionnel en Régimes de retraite, gestion des risques et finance de Mercer. « À l’inverse, le rendement à échéance des obligations de sociétés ayant la cote AA a chuté en mai et juin, ce qui a fait augmenter le passif que les sociétés inscrivent dans leurs états financiers ».

Un portefeuille équilibré type aurait donné un rendement de 5,6 % pour le premier semestre de 2009, et de 8,9 % pour le second trimestre. Ce rendement ne tient pas compte de toute incidence découlant de la gestion active des placements.

Les actions canadiennes ont été la catégorie d’actif ayant affiché le meilleur résultat, tant depuis le début de l’année que pour le deuxième trimestre. Le rendement de l’indice S&P/TSX s’est établi à 17,6 % pour les six derniers mois et à 20,0 % pour le dernier trimestre.

· Les secteurs de la technologie de l’information (55,9 %), des services financiers (26,3 %) ainsi que le secteur de l’énergie (21,4 %) sont ceux qui ont offert le meilleur rendement au premier semestre de 2009, selon les indices sectoriels S&P/TSX. Inversement, les secteurs des services de télécommunications (-8,3 %), des services publics (1,4 %) et des produits de consommation discrétionnaire (2,4 %) ont enregistré les pires rendements.

· Les titres de sociétés à faible capitalisation ont connu un rendement de 27,5 % depuis le début de l’année (indice petite capitalisation mixte (pondéré) BMO), ce qui est un résultat supérieur à celui des titres de sociétés à grande capitalisation (indice S&P/TSX 60), qui s’est établi à 18,3 % au cours des six premiers mois de l’année. Pour le deuxième trimestre, le rendement de l’indice petite capitalisation mixte (pondéré) BMO a été de 25,8 %, tandis que celui du S&P/TSX 60 a été de 20,1 %.

· Les titres croissance ont dépassé les titres valeur, comme l’indiquent les indices croissance et valeur S&P/Citigroup BMI, qui ont enregistré des rendements de 21,9 % et de 16,6 % respectivement pour le premier semestre de l’année. Pour le deuxième trimestre, l’indice de croissance a affiché un rendement de 18,5 % tandis que le rendement de l’indice de valeur s’est établi à 22,7 %.

Le rendement des obligations canadiennes, mesuré par l’indice obligataire universel DEX, s’est établi à 2,8 % au premier semestre de 2009. Les obligations à moyen terme ont obtenu le meilleur rendement, en hausse de 4,2 %, suivies des obligations à long terme (2,6 %) et des obligations à court terme (2,4 %). Les obligations à rendement réel, mesurées par l’indice global des obligations à rendement réel, ont connu un rendement comparativement élevé, soit 6,1 % pour la même période. Pour le trimestre s’étant terminé le 30 juin 2009, l’indice obligataire universel DEX a donné un rendement de 1,3 %.

L’appréciation marquée du dollar canadien par rapport à la plupart des autres grandes monnaies au deuxième trimestre a eu un effet négatif sur les indices de rendement des actions étrangères pour le premier semestre de 2009. Les actions internationales et les actions américaines ont affiché des rendements de 2,0 % et de -2,9 % respectivement pour le premier semestre de 2009, comme l’indiquent les indices MSCI EAEO et S&P 500. Les rendements en monnaie locale des indices MSCI EAEO et S&P 500 ont été de 5,6 % et de 3,2 % respectivement, pour la période de six mois écoulée.

Pour le trimestre s’étant terminé le 30 juin dernier, les indices MSCI EAEO et S&P 500 ont enregistré un résultat de 16,2 % et de 7,0 % respectivement en dollars canadiens.

Après une année 2008 désastreuse, les marchés émergents ont continué de se montrer vigoureux avec un rendement de 28,2 % (en dollars canadiens) pour la première moitié de 2009 et de 24,5 % pour le deuxième trimestre.