Un total de 62 millions de dollars a été investi au deuxième trimestre en capital de risque, soit 18 % de moins que les 75 millions de dollars investis à la même période en 2008. C’est que révèle les résultats de l’activité de l’industrie du capital de risque au Québec pour le second trimestre (T2) 2009, tels que compilés par la firme Thomson Reuters et publié par Réseau Capital.
En termes de dollars, le Québec a attiré 34 % de l’activité canadienne totale au deuxième trimestre, Il a aussi représenté, par une large marge, la part la plus considérable d’entreprises canadiennes qui ont reçu du C-R, soit 46 % du total. Le montant moyen investi par entreprise au Québec a été de 1,4 millions de dollars, ce qui représente une baisse notable par rapport à la moyenne de 2,2 millions de dollars au T2 2008, et de 3,6 millions de dollars au T1 2009.
À la fin du premier semestre de l’année en cours, les investissements en C-R au Québec totalisaient 214 millions de dollars, soit une hausse de 11 % par rapport au premier semestre de 2008. Les niveaux d’activité au Québec se sont aussi révélés plus stables qu’aux Etats-Unis, où l’activité a fléchi de 51 % entre avril et juin : 3,7 milliards de dollars US ont été investis comparativement aux 7,5 milliards de dollars US en 2008.
Qui s’intéresse au C-R?
Les fonds de travailleurs et autres fonds fiscalisés du Québec ont augmenté leur activité, en investissant 37 millions de dollars dans 31 compagnies au T2 2009, une hausse de 58 % par rapport aux 23 millions de dollars investis précédemment. Leur activité a ainsi constitué 60 % de l’activité totale de C-R au Québec.
Les fonds privés indépendants ont investi 10 millions de dollars dans huit compagnies au T2 et bien que ce montant soit inférieur aux 18 millions de dollars auxquels ils avaient contribués il y a un an, ils ont tout de même représenté une part de 17 % de tous les investissements au Québec.
L’activité des fonds de C-R américains et des autres investisseurs étrangers qui avaient investi 49 millions de dollars en T1 2009 ne s’est pas poursuivie entre avril et juin. Au contraire, les investisseurs étrangers n’ont contribué que pour 6 millions de dollars. Ils n’ont ainsi représenté que 9 % de tous les investissements au Québec au T2 2009.
Investissement par secteurs
L’activité de C-R dans les secteurs des sciences de la vie a fléchi au T2 où 24 millions de dollars ont été versés à 9 compagnies, soit 17 % de moins que les 29 millions de dollars investis il y a un an.
L’activité liée aux technologies de l’information n’a obtenu que huit compagnies ayant attiré 18 millions de dollars, soit 46 % de moins que les 34 millions de dollars investis au T2 2008, une part de seulement 30 % de l’activité totale au Québec. Les entreprises axées sur Internet, qui ont absorbé 11 millions de dollars, ont été parmi celles qui ont pallié cette tendance au T2 2009.
Le secteur non technologique a eu le vent dans les voiles au Québec au deuxième trimestre. Un total de 19 millions de dollars a été injecté dans 23 compagnies appartenant aux secteurs de la consommation, de la fabrication et aux autres secteurs traditionnels. Quoique ce montant soit loin des 55 millions de dollars investis au T1 2009, il est plus du triple des 6 millions de dollars investis l’année précédente et jusqu’ici, ce secteur a absorbé 35 % de tous les investissements au Québec.
« Bien que le niveau d’investissement ait fléchi au deuxième trimestre, l’activité du premier semestre de 2009 au Québec, avec une hausse de 11 % par rapport à 2008, est substantiellement supérieur à celui du Canada où il y a eu une baisse de 33 %. Aux États-Unis, la chute a été plus brutale puisque avec 50 % moins d’investissement », a déclaré François Chaurette, coprésident de Réseau Capital et associé principal chez Novacap.