Les profits de l’industrie canadienne des valeurs mobilières ont atteint l’an dernier leur plus bas niveau depuis 2004, indique l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM).
Au total, le secteur a engrangé des bénéfices de 3,9 milliards de dollars, en baisse de 39 % par rapport à 2007. La chute des profits est moins brutale (- 15 %) si l’on compare le quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent.
« Presque tous les segments du secteur des valeurs mobilières au Canada ont été durement touchés, les plus touchés ont été les services bancaires d’investissement et le marché des actions », lit-on dans un document intitulé Quatrième trimestre – performance du secteur des valeurs mobilières.
En effet, l’effritement de marchés boursiers et de la confiance des investisseurs s’est accéléré au cours de la seconde moitié de 2008, ce qui a miné les résultats de l’industrie. Voici quelques données éclairantes à ce sujet :
• baisse de 11 % des revenus de commissions ;
• diminution du nombre de prises fermes d’actions de 32 % ;
• chute de 26 % des revenus des services conseils aux entreprises en de la diminution des activités de fusions et d’acquisitions ;
• rachats nets d’environ 14 milliards de dollars de fonds communs, dont 12 milliards en fonds d’actions.
Un des meilleurs résultats de l’histoire
En parcourant le document, on se rend compte que ce sont les bons résultats du premier semestre qui ont permis à l’industrie de dégager des bénéfices totaux de 3,9 milliards. Si toute l’année dernière avait été aussi difficile que le quatrième trimestre, les bénéfices n’auraient atteint que la moitié de cette somme.
« Malgré la débâcle de 2008, la performance du secteur a été somme toute satisfaisante », précise la même source. En effet, elle occupe le quatrième rang au palmarès des années les plus rentables de l’industrie canadienne des valeurs mobilières.
« La performance du secteur s’améliorera au fur et à mesure que les conditions économiques s’amélioreront et que la confiance reviendra dans le système financier international », a déclaré Jack Rando, directeur des marchés des capitaux de l’ACCVM.