Les employeurs au Canada prévoient un ralentissement du rythme de recrutement pour la période de juin à la fin septembre 2009, et ce, d’après les derniers résultats de l’enquête de Manpower sur les perspectives d’emploi.

Menée auprès de plus de 1900 employeurs partout au pays, l’enquête révèle que 16 % d’entre eux comptent embaucher du personnel au cours des trois prochains mois, alors que 11 % estiment devoir réduire leurs effectifs, ce qui donne une prévision nette d’emploi de 5 %. Enfin, parmi les employeurs interrogés, 70 % n’envisagent aucun changement et 3 % n’ont pas encore fixé leurs intentions en matière de dotation pour le trimestre à venir.

Une fois les variations saisonnières éliminées des données du sondage, la prévision nette d’emploi tombe à moins 3 %, ce qui laisse présager pour le troisième trimestre de 2009 un recrutement sans beaucoup d’entrain. Les perspectives d’emploi sont en fait légèrement inférieures à celles du trimestre précédent où les employeurs indiquaient une prévision nette de 1 %.

« La prévision nette d’emploi pour l’ensemble du Canada indique une prolongation des activités de recrutement modérées observées au trimestre précédent », a déclaré Mme Lori Rogers, vice-présidente des opérations de Manpower Canada. « Les employeurs nous révèlent en effet qu’ils comptent augmenter leurs effectifs, mais à un rythme moins soutenu qu’au dernier trimestre. »

Le Québec en haut de la liste
Les employeurs du Québec se situent en tête des prévisions nationales avec ceux des provinces maritimes. Au Québec, les employeurs contemplent un climat plus tempéré, communiquant tout de même un solde net de 10 %. Le vent est encore plus favorable dans les provinces de l’Atlantique avec une prévision nette d’emploi de 18 %. Enfin le climat de l’embauche est toujours plus calme en Ontario de même que dans l’Ouest canadien où les employeurs communiquent des prévisions nettes d’emploi de quatre et de 3 %, respectivement.

Sur les dix secteurs étudiés, c’est dans celui de l’Administration publique que l’on signale les activités de recrutement les plus intenses pour la période de juillet à la fin de septembre 2009, avec une prévision nette d’emploi de 9 %, une fois les variations saisonnières éliminées des données de l’enquête.

Les employeurs dans le secteur des finances, de l’assurance et de l’immobilier s’attendent eux aussi à un rythme d’embauche encourageant avec une prévision nette d’emploi de 8 %. Enfin, avec un solde net de 6 %, les employeurs dans le secteur de la construction prévoient un rythme de recrutement légèrement plus modéré.

Administration publique
Avec une prévision nette d’emploi de 9 % (taux corrigé des variations saisonnières), les employeurs dans le secteur des services s’attendent à un rythme de recrutement modéré au cours du prochain trimestre. Ce résultat représente en effet une baisse de cinq points de pourcentage par rapport à l’année dernière ainsi qu’un recul par rapport au dernier sondage, où le taux s’élevait à 10 %.

Finances, assurance et immobilier
Les employeurs dans le secteur des finances, de l’assurance et de l’immobilier s’attendent eux aussi à un rythme d’embauche respectable avec une prévision nette d’emploi de 8 %. Les intentions d’embauche ont en effet progressé de sept points par rapport au trimestre précédent, malgré un recul de cinq points en comparaison annuelle.

Construction
Les employeurs dans le secteur de la construction indiquent une prévision nette d’emploi de 6 %, corrigée des variations saisonnières. Les perspectives d’emploi dans ce secteur ont baissé de quatre points en comparaison trimestrielle et de 11 points en comparaison annuelle.

Éducation
Les employeurs œuvrant dans le secteur de l’éducation contemplent un climat de recrutement tempéré, indiquant une prévision désaisonnalisée s’établissant à 5 %. Il s’agit d’un recul de quatre points de pourcentage par rapport à l’année dernière et une baisse de deux points par rapport au trimestre précédent.

Commerce de gros et de détail
Les employeurs signalent une augmentation très modeste des effectifs dans ce secteur au cours du troisième trimestre 2009 avec une prévision nette d’emploi de 2 %. Ce résultat représente en fait un recul d’un point de pourcentage par rapport au trimestre précédent et d’une baisse de 10 points en comparaison annuelle.

Services

Un solde net de 0, en recul de 11 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent révèle un climat d’embauche sans entrain dans le secteur des services au cours des prochains mois. Les perspectives ont également chuté par rapport à l’année dernière où le solde net s’élevait à 18 %.

Transport et services publics
Avec une prévision nette d’emploi de moins deux pour cent (une fois corrigée des variations saisonnières), les employeurs qui œuvrent dans le domaine du transport et des services publics indiquent repli de l’embauche. Les perspectives d’emploi dans ce secteur ont en effet chuté de six points en comparaison trimestrielle et ont considérablement baissé par rapport à l’an dernier où le solde net s’élevait à 20 pour cent.

Industrie minière
Avec une prévision nette d’emploi de moins deux pour cent (taux corrigé des variations saisonnières), les employeurs œuvrant dans le secteur minier entrevoient un climat de recrutement refroidi pour le prochain trimestre de 2009. Ces perspectives sont en effet inférieures de 10 points par rapport à celles du trimestre précédent. Elles représentent également un recul comparativement à l’an dernier, où les employeurs annonçaient un taux net de 15 %.

Fabrication de biens non durables
Un résultat net de moins 12 % laisse présager un sombre climat de l’emploi dans le secteur de la fabrication de biens non durables. Les perspectives d’emploi dans ce secteur ont en effet chuté de sept points en comparaison trimestrielle et de 14 points par rapport à l’an dernier où les prévisions nettes étaient en terrain positif, à 2 %.

Fabrication de biens durables
Une prévision nette de moins 20 % laisse présager un trimestre lugubre en ce qui a trait à l’emploi dans le secteur de la fabrication de biens durables. Ce résultat représente en fait une chute de 11 points des intentions d’embauche en comparaison trimestrielle et un plongeon de 26 points en comparaison annuelle.