Le Sondage révèle un manque important d’information sur les mesures de santé préventives

Les travailleurs et les employeurs canadiens sont de plus en plus préoccupés par le risque de maladies chroniques, l’augmentation des maladies liées au stress en milieu de travail et le manque d’information sur les risques pour la santé. Afin de contrer ces menaces à la santé des travailleurs et à la productivité des entreprises, des employeurs éclairés ont mis au point des stratégies et des tactiques visant à augmenter la connaissance des mesures de prévention et à susciter la participation à des programmes de mieux-être. Ce sont là les plus importantes conclusions de la 11e édition du Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé.

Ce Sondage national auprès de 1 500 participants à des régimes collectifs de soins de santé est l’étude la plus approfondie des attitudes et des préférences des travailleurs canadiens à l’égard des régimes collectifs de soins de santé offerts par leur employeur. Le Sondage cerne également les perceptions des travailleurs à l’égard du rôle du système de santé public et du milieu de travail.

À première vue, les travailleurs canadiens semblent en bonne santé et sur la bonne voie pour assurer leur bien-être, puisque les deux tiers des répondants (67 %) disent que leur santé a été excellente ou très bonne au cours de l’année précédente. Cependant, le Sondage indique aussi que le stress en milieu de travail est une question grave et onéreuse ayant une incidence sur la santé des travailleurs. Près de quatre répondants sur 10 (39 %) disent que le stress en milieu de travail les a rendus malades à l’occasion (contre 25 % en 2002), et 18 % disent que le stress, tant à la maison qu’au travail, les a rendus malades.

Les répondants se disent aussi de plus en plus préoccupés par le risque de contracter des maladies chroniques telles que le cancer (78 %, contre 60 % en 2001), une maladie de coeur (70 %, contre 57 % en 2001) et le diabète (54 %, contre 39 % en 2001).

Il ressort aussi de ces conclusions que les répondants manquent d’information sur les mesures à prendre pour prévenir ou réduire les conséquences de certains états de santé. Bien que les participants à un régime collectif de soins de santé disent être préoccupés par l’obésité et les maladies mentales (36 % et 34 % respectivement), 40 % n’ont pas mentionné l’alimentation et 43 %, l’exercice, comme un moyen de prévenir l’obésité, tandis que plus du quart (28 %) ne savent pas comment prévenir les maladies mentales, et qu’encore moins de répondants (23 %) ont mentionné la réduction du stress comme moyen de prévention des maladies mentales.

Chris Bonnett, membre du Conseil consultatif du Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé et président de H3 Consulting/businesshealth, soutient qu’il ressort clairement du Sondage que les employés sont de plus en plus préoccupés par leur santé. « Au-delà des gouvernements, ils comptent sur le soutien de leur employeur pour leur donner accès à de l’information et à des programmes en matière de santé. Les promoteurs de régimes y gagneront une main-d’oeuvre en meilleure santé et plus fidèle, aussi est-il à leur avantage d’élaborer un programme global comprenant des régimes collectifs de soins de santé de qualité supérieure, plus flexibles et axés davantage sur la prévention. »

Les travailleurs reconnaissent l’importance des programmes et de l’information en matière de mieux-être en milieu de travail et y voient un moyen de les aider à réduire les risques accrus pour la santé. Les mesures de prévention et de mieux-être telles que l’assurance couvrant les vaccins (75 %), les programmes d’exercice (72 %) et l’assurance pour le remboursement des médicaments "de pointe" (69 %) figurent parmi les stratégies prioritaires en milieu de travail. En outre, près des trois quarts (71 %) des répondants n’ayant pas accès à des programmes de mieux-être au travail disent qu’ils seraient intéressés à y participer si de tels programmes leur étaient offerts.

Le Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé a aussi fait ressortir les gains appréciables que les employeurs peuvent réaliser en axant leurs régimes collectifs de soins de santé sur la prévention, entre autres un degré de fidélisation et de satisfaction plus élevé des employés, l’amélioration de la productivité et la réduction des coûts liés aux soins de santé. La grande majorité des répondants (83 %) resteraient fidèles à leur employeur s’ils avaient la conviction qu’il se préoccupe de les garder en bonne santé.

Les trois quarts (75 %) ont une meilleure opinion de leur employeur en raison du régime collectif de soins de santé qu’il leur offre. Les répondants à qui l’employeur offre au travail un programme d’information en matière de santé sont moins susceptibles (35 %) de faire état d’un stress élevé et prolongé au travail, comparativement à ceux qui ne bénéficient pas de tels programmes (44 %).

En ce qui concerne le contrôle des coûts des régimes de soins de santé, 76 % des répondants estiment qu’ils ont l’obligation d’aider leur employeur à maîtriser les coûts du régime collectif de soins santé et plus de 9 sur 10 (96 %) croient que la prévention pourrait aider à contrôler les coûts des régimes.

Selon Jacques L’Espérance, président de J. L’Espérance Actuariat Conseil et membre du Conseil consultatif du Sondage sanofi-aventis sur les soins de santé, « se recentrer sur la prévention n’est pas chose facile et les promoteurs de régimes ne peuvent y parvenir seuls. Chacun a un rôle à jouer pour créer un milieu favorisant la prévention plutôt que de réagir ponctuellement à la maladie en période de crise. »

Neuf répondants sur dix (90 %) sont d’avis que les gouvernements devraient s’occuper davantage de la prévention plutôt que du seul traitement de la maladie, et un pourcentage comparable (89 %) des participants à un régime croient que les gouvernements devraient accroître leurs dépenses pour la prévention. Les répondants estiment aussi que les promoteurs de régimes ont la responsabilité de promouvoir la prévention et les programmes d’information sur la santé. Soixante et un pour cent des travailleurs estiment normal que leur employeur favorise la prévention de la maladie, mais refusent qu’il ait accès aux renseignements concernant leur santé. En outre, environ le tiers des répondants (35 %) croient qu’il serait normal que leur employeur les aide activement à s’occuper de leur santé.

Autres conclusions importantes :

– Bien qu’une majorité de répondants (57 %) disent que leur employeur leur fournit de l’information sur la santé, des améliorations s’imposent puisque seulement le tiers (30 %) sont tout à fait d’accord pour dire que leur employeur fait tout ce qu’il faut pour promouvoir la santé et la prévention de la maladie.

– Même si 53 % ont un régime qui ne leur permet pas de choisir les protections, seuls 15 % des répondants disent que c’est le type de régime qu’ils préfèrent, comparativement à près de 65 % qui préfèrent un régime flexible.