Le Groupe de promotion pour la prévention en santé (GP2S) propose une stratégie inédite qui contribuera à l’amélioration de la productivité et de la croissance économique tout en assurant des services publics accessibles et de qualité, dans un mémoire adressé au ministre des Finances, M. Raymond Bachand, et au ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, M. Clément Gignac.

« La prévention en matière de santé représente une stratégie significative pour l’amélioration de la productivité, notamment par une baisse de l’absentéisme et du présentéisme », affirme Marie-Claude Pelletier, présidente et directrice générale du GP2S.

Mme Pelletier ajoute qu'il est démontré que mobiliser entreprises et organisations en prévention et promotion de la santé, c’est rentable, moins coûteux, plus productif. « Des gisements importants existent à l’échelle des milieux de travail : les coûts de la non-santé pour une entreprise représentent plus de 17 % de sa masse salariale, le fait d’éliminer un facteur de risque chez un travailleur augmente la productivité de 9 %; un employé actif physiquement est 12 % plus productif ».

Le GP2S propose une vaste mobilisation pour la promotion de la santé et la prévention des maladies dans les entreprises et les organisations du Québec.Selon Roger Bertrand, président du conseil d’administration du GP2S, le milieu du travail constitue une plateforme exceptionnelle pour changer la donne au bénéfice de l’employé, de l’entreprise, de l’économie et de la société. « Les employés passent la moitié de leur vie éveillée au travail. Ce sont des parents, des grands-parents ou des leaders dans leurs milieux de vie pouvant, au surplus, influencer positivement leur entourage », explique Bertrand.

Après la mise en place de la norme Entreprise en santé, le GP2S recommande une politique québécoise pour intensifier les activités de sensibilisation, de mobilisation, de facilitation, de valorisation et de maintien à l’égard de la promotion de la santé et de la prévention en milieu de travail. Cette politique devrait établir clairement l’importance que le gouvernement accorde à cette stratégie dans le but d’atteindre un niveau supérieur de productivité, une économie concurrentielle et un contrôle des coûts tant publics que privés de la non-santé.

Selon l’organisme, les coûts des services de santé qui représentent plus de 40 % du budget du Québec et l’impact de la non-santé sur les finances et l’économie deviennent l’enjeu le plus important. Depuis 30 ans, les dépenses en soins de santé (publiques et privées) augmentent deux fois plus rapidement que le PIB au Québec comme dans les pays de l’OCDE.

« C’est devenu un problème tout autant financier et économique que de santé proprement dite. Il faut casser ce rythme, il en va du caractère concurrentiel de notre économie et même, de la capacité de l’État à investir dans d’autres secteurs déterminants pour la santé : l’éducation, l’environnement, le développement économique et social, etc. », affirme Mme Pelletier.

« Il est avantageux pour le gouvernement d’encourager les employeurs à investir dans la santé de leur main-d’œuvre. Les recherches démontrent un retour important sur chaque dollar investi en prévention et en promotion de la santé. Dans un système comme le nôtre, chacun de ces investissements contribue à réduire également le coût des services publics de santé », affirme M. Bertrand.