
Alors qu’il ne reste qu’un peu plus d’un semestre avant la conversion obligatoire aux Normes internationales d’information financière (NIIF ou IFRS), de nombreuses entreprises canadiennes progressent bien dans leur transition, mais d’autres sont en retard par rapport à l’échéance fixée au 1er janvier 2011, selon un sondage mené par la Fondation de recherche des dirigeants financiers canadiens, l’institut de recherche de DFI Canada, parrainé par PricewaterhouseCoopers.
La conversion aux NIIF pourrait entraîner des changements importants pour les entreprises. Par exemple, 28 % des entreprises canadiennes prévoient une diminution du revenu net déclaré, 22 % s’attendent à une chute du bénéfice par part et 28 % s’attendent à une augmentation du passif découlant du régime de retraite, et ce, durant la première année de l’application des normes. La communication des directeurs financiers avec la direction des entreprises, les porteurs de parts, les analystes et autres parties intéressées devra donc être intensive au cours des sept prochains mois, afin d’expliquer à ceux-ci les changements devant être apportés aux rapports financiers, de même que le processus de transition lui-même.
Les entreprises canadiennes qui ont presque terminé leur conversion incluent les plus grandes sociétés ouvertes et celles des secteurs à tarifs réglementés. Parmi les dirigeants de sociétés ouvertes, plus de la moitié (53 %) ont déclaré que leur conversion était achevée à 60 % ou plus. Des quatre plus importants secteurs d’activité ayant répondu au sondage et qui ont déclaré avoir complété leur conversion à plus de 60 %, les services publics sont les plus avancés avec 73 %, suivis des secteurs des assurances (63 %), et des sociétés minières et pétrolières (50 %) et de la fabrication (46 %).
Le sondage indique aussi que près de 30 % des entreprises ayant des revenus de moins de 49 millions de dollars ont déclaré ne pas disposer des ressources nécessaires à l’interne pour mettre en œuvre cette conversion.
À l’opposé, tous les répondants dont les revenus annuels de l’entreprise dépassent les 20 milliards de dollars avaient achevé leur conversion à plus de 60 %, comparativement à 41 % de celles ayant de 50 à 249 millions de revenus qui l’avaient également achevée à plus de 60 %. Un tiers des sociétés fermées qui adopteront les NIIF avaient effectué 60 % ou plus de leur processus de transition.
Le sondage indique de plus que le service fiscal des entreprises répondantes avait commencé à envisager les impacts potentiels des NIIF sur l’impôt. Globalement, 53 % ont considéré les conséquences des NIIF sur la conformité aux déclarations fiscales, 24 % ont étudié la conformité aux déclarations fiscales étrangères, 39 % ont discuté de leur planification fiscale et 23 % ont évalué le prix de transfert entre sociétés.