Neuf Canadiens sur 10 mettent en péril la qualité et la durée de leur vie, selon le Bulletin de santé 2011 des Canadiens et des Canadiennes, publié chaque année par la Fondation des maladies du cœur. La Fondation constate que plusieurs Canadiens nient la prévalence de leurs facteurs de risque associés aux maladies du cœur comme le surpoids et la sédentarité, des facteurs de risque pourtant modifiables et contrôlables.

Chaque année, on estime qu’environ 250 000 années de vie potentielles sont perdues au Canada en raison des maladies cardiovasculaires, notamment les crises cardiaques et les autres problèmes de santé cardiaque chroniques.

Diminuer les facteurs de risque
Bien que les répondants au sondage savent que la majorité des premières crises cardiaques sont provoquées par des facteurs de risque modifiables, le sondage démontre que les Canadiens ont une fausse impression de sécurité qui réduit leur nombre d’années de vie active et surestiment leurs propres comportements sains. De fait, près de 90 % des Canadiens se considèrent en bonne santé, alors qu’en réalité, neuf personnes sur 10 au pays affichent au moins un facteur de risque associé aux maladies du cœur et aux AVC.

À peine le tiers des répondants dit ne pas être suffisamment actif physiquement ou ne pas consommer un minimum de cinq portions de fruits et de légumes chaque jour. En réalité, la moitié des Canadiens et des Canadiennes ne respectent pas les recommandations en matière d’activité physique et de saine alimentation.

« Nous surestimons nos comportements sains et sous-estimons notre tendance à être sédentaires », dit Dr George Honos, cardiologue et porte-parole de la Fondation des maladies du cœur. « Ce sont des années de santé et de qualité de vie que nous pourrions gagner. En étant physiquement actif, on peut gagner près de quatre années de vie, dont trois seront exemptes de maladies du cœur ou d’AVC. »

Le Dr Honos estime que faire des choix sains et contrôler les facteurs de risque modifiables est le secret de la longévité et de la qualité de vie. « En moyenne, l’inactivité physique et l’obésité peuvent chacune réduire de près de quatre années l’espérance de vie d’une personne; l’hypertension artérielle peut la réduire de deux ans et demi et une sous-consommation de fruits et de légumes, de 1,3 ans », souligne-t-il en ajoutant que vivre plus vieux n’est pas très réjouissant si on n’est pas en bonne santé.