La Coalition syndicale pour la libre négociation a lancé une « opération autocollants » dans plusieurs villes du Québec pour souligner son opposition au projet de loi sur les régimes de retraite des employés municipaux.

Des autocollants « Libre négo » et « On n’a rien volé (nous) » ont fait leur apparition dans les lieux de travail et sur différents véhicules à travers la province.

La Coalition affirme avoir pris toutes les mesures pour s’assurer que les autocollants soient pleinement amovibles et n’endommagent en aucun cas les équipements publics.

Elle déplore aussi que le projet de loi 3 dévaste la rémunération globale des employés qui ont fait des compromis salariaux au bénéfice d’un meilleur régime de retraite.

La formule « On n’a rien volé (nous) » souligne que les conditions de travail des employés municipaux ont été négociées de bonne foi avec les municipalités et qu’il est inadmissible de présenter ces conditions comme étant illégitimes, déclare-t-on dans un communiqué.

« Les employés municipaux n’ont rien volé, ils ont négocié de bonne foi », explique Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Le projet de loi 3 change les règles du jeu rétroactivement et empêche de trouver des solutions imaginatives pour l’avenir, dit-il. C’est une attaque en règle contre les employés municipaux qui survient au moment même où il faut valoriser l’expertise interne des villes et municipalités pour faire rempart à la collusion. »

La Coalition estime que le saccage des relations de travail par le projet de loi 3 est une « réponse démesurée » à une situation largement conjoncturelle et pas nécessairement structurelle.

« En effet, les déficits des régimes de retraite des municipalités fondent sous l’effet conjugué des bons rendements financiers et des concessions consenties volontairement par les employés. »

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