Nombreuses sont les entreprises qui interdisent l’usage de l’internet au travail pour des raisons non professionnelles.

Or, une étude par un candidat au doctorat au Carl H. Linder College of Business de l’université de Cincinnati conclut, au contraire, que les pauses internet pourraient permettre aux employés de se ressourcer et ainsi contribuer à améliorer leur rendement.

Il faudrait, bien sûr, s’assurer de bien encadrer ces pauses pour que les employés n’abusent pas ce privilège.

Des recherches antérieures ont mis l’accent sur les périodes hors du travail, ainsi que des pauses traditionnelles au travail, du type pause-café, souligne-t-on.

L’étude de Sung Doo Kim visait à examiner les raisons, les habitudes et les effets de ces pauses internet en effectuant des entrevues avec 33 professionnels de plusieurs domaines, dont la finance et la santé.

On a pu déterminer trois conséquences des pauses internet.

D’abord, les pauses Internet seraient une occasion de détente rapide et de combler des besoins personnels, par exemple le paiement de factures.

« Les participants ont souligné que la possibilité d’aller sur internet permettait de mieux équilibrer leurs vies professionnelle et privée, dit M. Kim. Par exemple, après s’être rassurés sur ce que font leurs enfants, les employés se sont mieux concentrés sur le travail. »

Des employés ont aussi profité des pauses pour lire des nouvelles ou des études quant à leur domaine d’activité, ce qui en fait des occasions d’apprentissage sur le plan professionnel.

Finalement, les employés qui pouvaient faire des pauses internet étaient plus satisfaits au travail, peut-être grâce au sentiment de liberté qui découle de la possibilité de connecter avec leur vie privée au travail.

Notons néanmoins que les personnes qui passaient une grande partie de leur travail assises ressentaient moins les bienfaits que ceux dont le travail était plus physique.

D’ailleurs, les employés plus âgés, qui travaillaient avant l’arrivée de l’internet, étaient plus susceptibles de désapprouver de cette pratique, car ils estimaient qu’on les « payait pour travailler ». « Les valeurs personnelles sont un élément important », affirme l’étude.

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