La perspective d’une retraite complète de la vie professionnelle active est depuis longtemps une motivation et une récompense. La notion traditionnelle : prendre sa retraite à 65 ans pour mener une vie saine et confortable. Toutefois, des recherches approfondies en santé, comme celle effectuée par l’Australasian Faculty of Occupational and Environmental Medicine, remettent en question la stratégie traditionnelle du tout ou rien. Dans son rapport de 2011, l’organisme affirme simplement que « le travail est généralement bon pour la santé »1.
En appui à la théorie « use it or lose it », selon laquelle les capacités cognitives diminuent si on ne les utilise pas, une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en France montre que chaque année de travail supplémentaire réduit le risque de démence de 3,2 %2. Le travail tend à garder les gens socialement connectés, physiquement actifs et mentalement stimulés. Ce sont tous des ingrédients nécessaires pour aider à prévenir le déclin des facultés mentales.
Il semble que de plus en plus de gens cherchent à modifier leur routine quotidienne, plutôt que de simplement arrêter de travailler. Parfois, on priorise le bénévolat. Parfois, un travail rémunéré – comportant plus de souplesse, moins de pression, moins d’heures de travail ou une nouvelle orientation – est le principal objectif. La rémunération peut être inférieure à celle que le travailleur touchait dans sa précédente carrière, mais cela peut être compensé par d’autres avantages.
Effets financiers
Le fait de travailler plus longtemps peut être préférable pour la santé personnelle, mais il est important aussi d’examiner comment cela peut influer sur le bien-être financier. Quatre éléments importants doivent être définis pour résoudre la question du revenu de retraite :
- le montant des dépenses;
- le montant du capital dont on dispose;
- le taux de rendement attendu des placements; et
- la durée de la période où on aura besoin du revenu de retraite.
L’expérience nous a appris que toute variation d’un de ces facteurs influera sur l’indépendance financière, et nécessiterait de la planification et des décisions délibérées. Voici quelques éléments que ceux qui demeurent plus longtemps sur le marché du travail devraient prendre en considération :
- Travailler moins. Le revenu supplémentaire procuré par un travail continu à temps partiel signifie que l’épargne-retraite durera plus longtemps. Selon la situation de la personne, cela peut signifier que le départ à la retraite d’un travail à temps plein peut être envisagé plus tôt.
- Revoir la stratégie. Continuer à toucher un revenu peut réduire le flux de revenus qu’une personne tire de son portefeuille et préserver ainsi son capital plus longtemps. De plus, la personne peut être plus en mesure d’accroître son patrimoine, en détenant plus longtemps une grande proportion d’actifs axés sur la croissance.
- Profiter d’autres avantages. Par exemple, si en continuant de travailler une personne reporte le début du versement de ses prestations du régime public à 70 ans, ses prestations mensuelles pourraient être 42 % plus élevées que si elle commence à les toucher à 65 ans 3.
- Planifier ses impôts. Il est important de savoir que le gouvernement fédéral encourage le fractionnement du revenu de retraite, mais pas celui du revenu d’emploi. Le remboursement possible des prestations de pension de la Sécurité de la vieillesse est donc aussi un facteur dont il faut tenir compte.
Connaître les options
L’ancien président des États-Unis Theodore Roosevelt aurait dit un jour : « La meilleure récompense que la vie puisse offrir, c’est la possibilité de travailler dur sur une tâche qui en vaille la peine ». Il semble que travailler plus longtemps pourrait être bénéfique pour la santé personnelle et financière d’une personne. Or, quel que soit le chemin vers la retraite choisi par les investisseurs, il est toujours important qu’ils disposent d’un plan de gestion de patrimoine bien conçu afin de maximiser toutes les formes de revenu disponible. Comme toujours, il convient de consulter un spécialiste avisé et avoir un plan à suivre quel que soit leur cheminement vers la retraite.
Stephen Reichenfeld est conseiller en gestion de patrimoine avec Fiduciary Trust Canada – la division pour les clients fortunées des Placements Franklin Templeton. Les opinions exprimées dans cet article sont celle de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles des Placements Franklin Templeton.
1 « Realising the Health Benefits of Work », Australasian Faculty of Occupational and Environmental Medicine Position Statement, octobre 2011.
2 Chris Weller, « Later Retirement Reduces Risk for Alzheimer’s, Other Forms of Dementia : Is There an Optimal Age to Retire ? » Medical Daily, 15 juillet 2013, www.medicaldaily.com
3 Service Canada. http ://bit.ly/1vKNPX9.