Un travail peu reluisant en début de carrière peut être lourd de conséquences pour votre santé dans la quarantaine, selon une étude américaine.

Des chercheurs de l’Ohio State University ont trouvé que la satisfaction professionnelle chez les personnes âgées de 25 à 39 ans avait un impact sur la santé, particulièrement la santé mentale, après avoir passé le cap des 40 ans.

Les personnes ayant été moins heureuses au travail affirmaient être plus déprimées et préoccupées ainsi qu’avoir plus de problèmes de sommeil.

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Le parcours de la satisfaction en début de carrière – s’il s’améliore ou empire – a aussi des conséquences sur la santé plus tard, notent les chercheurs.

« Nous avons observé un effet cumulatif de la satisfaction professionnelle sur la santé qui se manifeste dès la quarantaine », affirme Jonathan Dirlam, étudiant au doctorat en psychologie et auteur principal de l’étude.

Celle-ci a été présentée la semaine dernière lors de la réunion annuelle de l’American Sociological Association.

Côté positif, les personnes dont la satisfaction professionnelle s’est améliorée au cours de leur carrière n’ont pas subi les problèmes de santé associés à une satisfaction qui empire ou demeure basse en permanence, selon les chercheurs.

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Hui Zheng, professeur associé à l’université, a commenté que les résultats confirment l’importance des rôles en début de carrière sur la vie des gens.

« Nul besoin d’être à la fin de sa vie professionnelle pour voir les conséquences de la satisfaction professionnelle sur la santé, surtout la santé mentale », dit-il.

Les chercheurs ont examiné les données de 6 432 Américains ayant participé à l’étude National Longitudinal Survey of Youth 1979.

Ils ont évalué l’évolution de la satisfaction au travail entre 25 et 39 ans ainsi que l’état de la santé après que les mêmes personnes aient passé le cap des 40 ans.

M. Dirlam a précisé que l’étude a été conclue avant la « grande récession » de 2008. Celle-ci a « presque assurément » augmenté la précarité et l’insatisfaction à l’égard du travail, ce qui aurait pu provoquer davantage de conséquences négatives sur la santé.
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