Alors que plus du tiers des demandes de prestations d’invalidité dans le cadre des régimes d’avantages sociaux offerts par les employeurs canadiens en 2022 étaient attribuables à des raisons de santé mentale, seulement 63 % des organisations gèrent ce risque efficacement, selon une nouvelle enquête de Mercer.

L’enquête, menée auprès de plus de 100 organisations à l’échelle mondiale, a révélé que plus de la moitié (55 %) des répondants canadiens s’attendent à ce que les risques liés à la santé et à la sécurité aient une incidence sur leurs activités au cours des trois prochaines années, comparativement à 74 % des répondants américains et à 69 % des répondants mondiaux.

Les répondants canadiens ont classé la santé mentale au troisième rang des risques pour leur entreprise et, bien que l’épuisement de la main-d’œuvre (classé au 16e rang) contribue aux problèmes de santé mentale, seulement 56 % des organisations canadiennes ont déclaré qu’elles s’attaquent actuellement à ce risque.

Les répondants canadiens ont classé l’augmentation du coût des prestations de santé et de bien-être comme le cinquième plus grand risque pour leur entreprise, en raison de la hausse des primes d’assurance. Cependant, seulement un tiers (31 %) des répondants ont déclaré qu’ils disposent actuellement d’une stratégie efficace et articulée de limitation des coûts, qui englobe la conception du régime, la gestion des risques pour la santé et le processus de souscription d’assurance pour gérer le coût des avantages sociaux.

Bien que l’attraction, la fidélisation et l’engagement des talents aient été classés comme le deuxième risque plus grand risque par les répondants canadiens, seulement 25 % d’entre eux ont déclaré avoir mis en place une proposition de valeur compétitive pour les employés. En effet, 61 % des organisations canadiennes ont indiqué qu’elles géraient adéquatement les risques liés à l’attraction, à la rétention et à l’engagement des talents, et moins des deux tiers ont déclaré disposer des données et des analyses nécessaires pour surveiller les risques liés aux pratiques en matière de talents.

Les dirigeants des ressources humaines ont classé la nature changeante du travail au troisième rang des risques les plus importants pour leur organisation, tandis que les gestionnaires de risques l’ont classé au douzième rang. Et alors que le risque lié au remplacement des personnes clés était classé cinquième par les responsables des ressources humaines en 2021 — probablement en raison du départ à la retraite des baby-boomers — il est tombé au 19e rang cette année, tandis que les gestionnaires de risques l’ont classé au 7e rang. En outre, la moitié des employeurs interrogés ont déclaré qu’ils s’attaquaient actuellement à ce risque.

Enfin, seulement 30 % des répondants canadiens ont indiqué qu’ils disposent actuellement de processus efficaces de gestion numérique des avantages sociaux et d’autres processus de gestion des talents.