Groupe de personnes occupant divers emplois
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L’emploi a encore progressé au Québec, au point de faire tomber le taux de chômage au record historique de 3,8 %.

La pénurie de main d’oeuvre n’est pas proche de finir au Québec. Le taux de chômage a touché un creux jamais vu en plongeant à 3,8 % en novembre, selon les données de Statistique Canada publiées dans son Enquête mensuelle sur la population active.

L’emploi a progressé de 0,6 % au Québec au cours du mois écoulé, soit un gain de 28 000 emplois, alors que le total des autres provinces était en retrait (-18 000). En Ontario, le taux de chômage a ainsi reculé de 0,4 % pour se porter à 5,5 %.

Il s’agit de la troisième hausse de l’emploi québécois en quatre mois, souligne Statistique Canada. Le taux de chômage bat le record établi en avril 2022, quand il s’établissait à 3,9 %.

La hausse de l’emploi se traduit essentiellement par une augmentation du nombre d ‘emplois à tempos partiel (+21 000), alors que le nombre d’emplois supplémentaires à temps plein est trois fois moindre (+7 000).

En conséquence, le taux d’emploi de la population québécoise (61,7 %) creuse un écart grandissant avec celui de l’Ontario (61,2 %).

La croissance de l’emploi s’est produite essentiellement dans la région de Montréal, où se concentrent 25 000 emplois supplémentaires. Le taux de chômage s’établit à 4,2 % dans cette région.

 C’est dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Sherbrooke que le chômage est au plus bas, avec un taux de chômage à un creux de 2,7 %. La région de Québec connaît aussi un taux de chômage très bas (2,8 %). À l’inverse, il est à son plus haut dans la région de Saguenay (5,4 %).

À l’échelle canadienne, la croissance sur 12 mois des salaires horaires moyens des employés est demeurée supérieure à 5% pour un sixième mois consécutif en novembre, en hausse de 5,6%, soit 1,71 $ pour atteindre 32,11 $, par rapport à novembre 2021.

Les économistes considèrent habituellement qu’un taux de chômage à 5 % et moins signifie une situation de plein-emploi dans une économie. Ce taux est celui à partir duquel le chômage ne peut continuer à diminuer qu’au prix d’une recrudescence de l’inflation.