Groupe de personnes occupant divers emplois
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Les promoteurs de régimes gagneraient à se pencher sur les coûts et sur les commentaires des participants lorsqu’ils remanient leurs programmes d’avantages sociaux, selon un expert. 

Lorsqu’ils mettent à jour leur programme d’avantages sociaux, certains employeurs peuvent hésiter à réduire les offres en raison d’un manque de clarté quant aux avantages les plus appréciés par les employés, explique Grant Boissonneault, vice-président adjoint et responsable des relations chez Aon.

« Alors que les programmes d’avantages sociaux visent à favoriser le bien-être et l’engagement des employés, les organisations s’appuient souvent sur des hypothèses ou des données obsolètes pour évaluer leur valeur. Sans commentaires réguliers, il peut être difficile de faire la distinction entre les avantages sociaux qui sont véritablement appréciés et ceux qui sont sous-utilisés », explique-t-il.

En effet, 70 % des employeurs multinationaux déclarent que la gestion des coûts était leur priorité numéro un pour leur programme d’avantages sociaux, d’après une enquête menée par Aon. L’inflation des coûts médicaux est citée comme le principal facteur de coût.

Près de huit sur dix (77 %) ont déclaré qu’ils prévoient de négocier leurs coûts avec les fournisseurs d’avantages sociaux existants et 67 % ont déclaré qu’ils prévoient de lancer un appel d’offres auprès des fournisseurs d’avantages sociaux. Cependant, seul un sur quatre (25 %) a déclaré qu’il réduirait les avantages sociaux afin d’équilibrer le coût des nouvelles offres demandées par les employés.

L’enquête, qui a interrogé plus de 500 employeurs, a révélé que seulement 14 % ont déclaré avoir mis en place des directives mondiales pour soutenir la personnalisation, tandis que 65 % ont déclaré que leurs employés échangeraient leurs avantages sociaux actuels contre un plus grand choix.

Si la gestion des coûts reste la priorité absolue des employeurs multinationaux, l’inflation des coûts médicaux étant citée comme le principal facteur de coût, la création de valeur pour les employés est désormais au premier plan des priorités stratégiques et figure parmi les trois principaux objectifs des responsables des avantages sociaux.

Les employeurs ont noté que les prestations les plus demandées par les employés sont celles qui soutiennent les familles (54 %), les personnes âgées (39 %), les femmes (39 %) et les employés à faibles revenus (39 %).

Seule une équipe sur six chargée des avantages sociaux utilise actuellement l’intelligence artificielle pour concevoir ou fournir des avantages sociaux. Bien que ce chiffre devrait presque tripler d’ici 2027, son adoption reste limitée par les systèmes existants, les défis en matière de gouvernance et la préparation des organisations.

Pour gérer plus efficacement les coûts, les entreprises pourraient tirer parti de sondages plus fréquents auprès des employés et d’analyses fondées sur des données concernant l’utilisation et la satisfaction à l’égard des avantages sociaux, explique M. Boissonneault. « En comprenant les préférences des employés en temps réel, les organisations peuvent prendre des décisions plus éclairées quant aux avantages sociaux à conserver, à améliorer ou à supprimer progressivement. »

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.