
La santé mentale des travailleurs canadiens s’est dégradée cette année, tandis qu’ils sont de plus en plus exposés à de hauts niveaux de stress, selon le sondage 2025 sur les soins de santé de Benefits Canada.
Les organisations canadiennes comptent moins de travailleurs disposant d’une excellente ou très bonne santé mentale, et davantage de travailleurs vivant avec une mauvaise santé mentale.
Un participant sur trois (31%) à un régime d’avantages sociaux décrit sa santé mentale comme excellente ou très bonne, soit une diminution comparativement à deux participants sur cinq au cours des trois dernières années, indique le sondage 2025 sur les soins de santé de Benefits Canada.
Simultanément, ce sont désormais 21 % des participants qui déclarent que leur santé mentale est mauvaise, soit une augmentation par rapport à 17 % l’année dernière.
Le sondage montre que certains facteurs semblent relativement liés au niveau de santé mentale. Ainsi, les participants à un régime qui jugent leur régime d’avantages sociaux comme étant de mauvaise qualité sont les plus susceptibles de déclarer avoir une mauvaise santé mentale (58 %).
D’autres dimensions de la santé semblent entremêlées avec la santé mentale. Les autres participants susceptibles de qualifier leur santé mentale de mauvaise sont ceux qui ont une mauvaise santé sociale (56 %), une mauvaise santé physique (51 %), une mauvaise santé au travail (50 %) et une mauvaise santé financière (43 %).
De hauts niveaux de stress
Parallèlement à la dégradation de la santé mentale, les participants qui déclarent subir quotidiennement des niveaux de stress élevés à extrêmes n’ont jamais été aussi nombreux au cours des années 2020. En 2025, ce sont 39 % des participants à un régime qui disent avoir été soumis à un tel niveau de stress, soit davantage que les 36 % observés 2024, ou encore que les 30 % déclarés en 2020.
La proportion était bien supérieure plus élevée parmi les participants qui déclarent avoir atteint le plafond de leur couverture en santé mentale (68 %), qui sont en mauvaise santé mentale (66 %), qui décrivent la qualité de leur régime comme étant mauvaise (65 %), et qui disent que leur santé au travail est mauvaise (64 %).
Les nouveaux arrivants au Canada (55 %), les participants âgés de 18 à 34 ans (49 %), les participants à un régime qui souffrent de douleur chronique (48 %), et ceux qui sont aidants naturels (45 %) sont aussi plus susceptibles de déclarer des niveaux de stress élevés à extrêmes.
Seuls 15 % des participants déclarent avoir subi quotidiennement un niveau de stress faible ou aucun stress. De ce point de vue, c’est le plus faible niveau constaté dans les années 2020: ils étaient encore 20 % en 2024, et 24 % en 2020.