
Près des trois quarts des gestionnaires d’avantages sociaux déclarent subir davantage de pression en raison de la hausse des coûts des soins de santé qu’à tout autre moment au cours des dix dernières années, selon une nouvelle enquête menée par WTW.
Cette enquête, qui a interrogé plus de 400 employeurs aux États-Unis, a révélé qu’un tiers (34 %) d’entre eux estiment qu’il sera nécessaire d’apporter des changements importants au cours des trois prochaines années, contre seulement 14 % qui ont procédé à de tels changements au cours des trois dernières années. La nécessité d’agir est particulièrement prononcée parmi les entreprises qui subissent la plus forte pression sur les coûts, près de 60 % de ces employeurs prévoyant d’apporter des changements majeurs afin de mieux contrôler les coûts des soins de santé.
Il est à noter que plus des trois quarts (77 %) des employeurs craignent que les tarifs douaniers n’augmentent les coûts globaux, et près de la moitié (46 %) s’inquiètent de la réduction de l’accès à divers produits pharmaceutiques. Bien que les inquiétudes persistent, peu d’employeurs (15 %) ont encore réagi aux politiques tarifaires et commerciales des États-Unis et un tiers (33 %) envisagent des changements dans un avenir proche.
L’enquête a révélé que peu d’entreprises ont pris des mesures visant à réduire la couverture ou à restreindre l’accès aux prestations. Seuls 8 % ont renforcé les conditions d’éligibilité et 4 % ont réduit la couverture qui était plus généreuse que la moyenne.
Près des trois quarts des entreprises ont audité leurs régimes de soins de santé au cours de l’année écoulée ou prévoient de le faire dans les deux prochaines années, et le pourcentage d’employeurs menant des évaluations visant à détecter les fraudes, le gaspillage et les abus devraient passer de 10 % en 2025 à 42 % d’ici 2027.
Avec des coûts annuels nets de 7 000 à 8 000 dollars américains par utilisateur, de nombreux employeurs examinent attentivement les moyens de réduire les dépenses liées aux médicaments GLP-1. Six pour cent des employeurs ont déclaré que les coûts étaient devenus insoutenables et ont pris la décision de supprimer la couverture des GLP-1 pour l’obésité. Un dixième (9 %) des employeurs envisagent une mesure similaire d’ici 2027.
Six employeurs sur dix (59 %) ont déclaré considérer les incitatifs financiers comme essentiels à l’instauration d’une culture d’entreprise axée sur la santé et le bien-être, tandis que 47 % estiment qu’ils ont été efficaces pour encourager des modes de vie plus sains et un cinquième (23 %) pensent que les incitatifs financiers ont permis de réduire les coûts des soins de santé.
La majorité (80 %) des employeurs estiment que l’intelligence artificielle va fondamentalement changer la façon dont les avantages sociaux seront gérés au cours des trois prochaines années, et 90 % pensent que l’IA va transformer la gestion des garanties de soins de santé d’ici 2030.
Les employeurs ont cité l’aide à la navigation et à la décision (67 %) comme la plus grande opportunité offerte par l’IA, suivie par les outils et la formation visant à améliorer l’expérience des employés (64 %) et la fourniture d’informations sur les programmes et les prestations de soins de santé (61 %).
Cet article a initialement été publié par Benefits Canada