Les jeunes femmes font face à des problèmes de santé considérables, selon un rapport de Sun Life.
Les jeunes Canadiennes sont bien plus à risque d’être atteintes de problèmes de santé que bon nombre d’autres catégories de la population.
Les femmes âgées de moins de 50 ans sont presque deux fois plus touchées par le cancer que les hommes du même groupe d’âge, pointe un rapport de Sun Life, intitulé Santé des femmes: tendances émergentes et soutiens efficaces.
L’écart entre les femmes et les hommes se creuse depuis le début des années 2000, essentiellement en raison de l’augmentation des cas de cancer du sein.
Or, l’incidence du diagnostic de cancer du sein est forte augmentation. Parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans, l’incidence est en hausse de 45,5 % entre la période de 1984-1988 et la période 2015-2019. L’incidence est ainsi passée de 3,9 à 5,7 par 100 000.
L’augmentation est de 12,5 % chez les 30 -39 ans et de 9,1 % chez les 40-49 ans. Dans ces deux catégories d’âge, l’incidence est respectivement passée de 37,7 à 42,4 par 100 000, et de 127,8 à 139,4 par 100 000.
Certes, les femmes âgées de moins de 30 ans sont nettement moins touchées que les femmes plus âgées, mais l’augmentation de l’incidence a poussé certaines provinces à abaisser l’âge de dépistage couvert à 40 ans.
Outre le cancer, les maladies chroniques sont en croissance plus rapide chez les femmes. Par exemple, les demandes de règlement de frais de médicaments liés au diabète augmentent 40 % plus vite pour les Canadiennes que pour les Canadiens. Les demandes de règlement demeurent plus fréquentes chez les hommes pour la plupart des maladies chroniques, mais l’écart se réduit.
Parmi les personnes âgées de moins de 30 ans, les demandes de règlement des frais de médicaments par participant sont devenues nettement plus importantes chez les femmes quand cela concerne le diabète et l’hypertension artérielle.
Par ailleurs, les femmes sont bien davantage touchées par les troubles mentaux. Près de la moitié (45 %) des demandes de règlement des femmes sont liées à des troubles mentaux, contre environ 33 % chez les hommes. La prévalence de la dépression est 1,7 fois plus élevé chez les femmes, en raison notamment « des facteurs sociétaux et physiologiques, comme le stress causé par les nombreuses responsabilités liées au rôle d’aidante et les enjeux de santé reproductive, comme la périménopause », explique le rapport.
Enfin, les demandes de règlement portant sur des médicaments pour le traitement des migraines sont de quatre à cinq fois plus nombreuses pour les femmes que pour les hommes.