Le Régime des rentes du Québec bénéficie de ressources suffisantes pour éviter toute hausse du taux de cotisation à court terme, selon la dernière évaluation actuarielle.

Aucune augmentation du taux de cotisation n’est nécessaire pour maintenir la bonne santé financière du Régime de rentes du Québec (RRQ), montre l’Évaluation actuarielle du Régime de rentes du Québec au 31 décembre 2024, déposée par le ministre des finances, Éric Girard, à l’Assemblée nationale.

Les entrées de fonds sont suffisantes pour couvrir les prestations à verser aux bénéficiaires au moins jusqu’en 2074. Les indicateurs de financement calculés sont inférieurs aux taux de cotisation qui s’appliquent, que ce soit pour le régime de base comme pour le régime supplémentaire.

L’indicateur de financement du régime de base est établi à 10,47 %, comparativement au taux de cotisation de 10,80 % prévu par la loi.

L’indicateur de financement du régime supplémentaire est de 1,60 %, alors que le taux de cotisation prévu par la loi est de 2,00 % pour le premier volet.

La réserve du régime de base s’élève à 126 milliards de dollars au 31 décembre 2024, soit 11 milliards de plus que prévu lors de l’évaluation précédente. 

Pour la première fois, l’évaluation actuarielle de 2024 intègre une analyse des effets des changements climatiques sur le financement du RRQ. Le scénario très pessimiste porrait entraîner une hausse de 0,5 % du taux de cotisation d’équilibre, tandis qu’une transition climatique efficace pourrait atténuer cet impact.

Les autres principaux facteurs d’incertitude et de risque sont la croissance démographique, la transformation du marché du travail – liée à l’automatisation et à la diminution de la rareté de la main d’œuvre -, ainsi que l’instabilité économique et géopolitique.

La loi prévoit qu’une évaluation actuelle doit être réalisée tous les trois ans pour présenter une projection sur 50 ans de la situation financière du régime de base et du régime supplémentaire.