Les employeurs devrait apporter un soutien spécifique aux travailleurs qui utilisent les transports en commun ou un mode de déplacement actif pour se rendre au travail, selon une étude.
La durée et le mode de déplacement entre le domicile et lieu de travail causent de la détresse psychologique pour certains travailleurs… et pas forcément ceux auxquels on pense.
Les employés utilisant les transports en commun ou se rendant au travail à pied ou à vélo sont davantage susceptibles de vivre un stress élevé et des conflits entre le travail et la famille, montre une étude du Centre de recherche en santé publique (CReSP) de l’Université de Montréal. Cette enquête a été menée auprès de 1 830 employés sur 65 lieux de travail, avec une proportion importante basée au Québec, rapporte HR Reporter.
En effet, les déplacements interagissent de façon complexe avec le travail et les responsabilités familiales, surtout quand les employés ont peu de contrôle sur leurs horaires. C’est que les transports publics comportent une part d’imprévisible qui ajoute de la complication aux obligations familiales. Cela est particulièrement vrai au Canada, puisque les distances sont particulièrement longues entre le domicile et le lieu de travail.
Or, les conflits entre le travail et la famille causent beaucoup de stress aux employés, avec des conséquences en matière de problèmes de santé mentale, de détresse psychologique, d’épuisement professionnel et de dépression.
Le CReSP recommande aux employeurs de proposer du travail à distance, même à temps partiel, pour réduire les temps de trajet et offrir davantage de flexibilité aux employés. Les employeurs sont aussi appelés à réduire le temps passé par les employés dans leurs déplacements. Au minimum, les employeurs devraient proposer un programme de sensibilisation à l’équilibre travail-famille, et adapter l’horaire des réunions afin d’alléger la pression subie par les employés se rendant au travail en transports en commun ou en mode de déplacement actif.