L’escalade des coûts des médicaments fait craindre aux promoteurs qu’ils en viennent à devoir limiter la couverture par leurs régimes, selon le sondage sur l’assurance médicaments de Benefits Canada.

La grande majorité des promoteurs se disent préoccupés au sujet d’augmentation des coûts et de la façon de trouver un équilibre entre la viabilité du régime et la protection la santé des employés, indique le sondage 2025 sur l’assurance médicaments de Benefits Canada.

L’enquête demandait aux promoteurs de signaler leurs principales préoccupations au sujet de leur régime d’assurance médicaments. L’escalade des coûts a été largement citée, un des promoteurs s’inquiétant que cette tendance limite sa capacité à inclure de nouveaux médicaments et traitements. Un autre craint que « la couverture médiatique qui crée un engouement pour des produits, ajoutée au fait que les médecins fassent des prescriptions sans essayer de solutions de rechange meilleures ou semblables plus rentables, [fasse] grimper les coûts des régimes et les primes dans l’ensemble des régimes d’assurance médicaments ».

Parmi cette escalade, l’utilisation des médicaments GLP-1 devrait continuer de croître, avec des conséquences possibles sur les utilisateurs des régimes. Toutefois, il reste à voir si le développement de génériques pourrait limiter l’impact de ces médicaments sur les régimes.

Les promoteurs ont même l’impression qu’une seule demande de règlement catastrophique pourrait déstabiliser la solidité des régimes. Cette possibilité était rare dans le passé, mais elle est devenue envisageable à l’ère des médicaments spécialisés coûteux et des

médicaments contre les maladies rares.

Pour freiner l’escalade des coûts, des promoteurs tentent de dresser des obstacles à l’accès aux prestations, mais cela ne freine pas réellement l’utilisation à long terme. Un promoteur sur cinq (21 %) dit avoir un plafond annuel au titre de son régime d’assurance médicament, avec un plafond moyen de 14 967 $. Ils sont bien plus nombreux (79 %) à avoir mis en place la substitution obligatoire par des médicaments génériques.

Les autres mesures de limitation les plus populaires parmi les promoteurs sont l’autorisation préalable (64 %), un plafond ou une limite pour des catégories précises de médicaments (64 %), ainsi que des mesures de mutualisation ou contre les pertes liées aux médicaments (60 %).