
Les budgets d’augmentations salariales poursuivront leur ralentissement en 2026, selon l’enquête annuelle de Normandin Beaudry.
Les employeurs canadiens prévoient une augmentation salariale moyenne de 3,1 % en 2026, en excluant les gels de salaires.
Il s’agit d’un recul de 0,1 % par rapport aux augmentations réelles accordées en 2025.
C’est au Québec que les budgets connaîtront la plus forte augmentation en 2026, avec un taux moyen de 3,3 % chez les employeurs de la province. C’est légèrement plus que l’Ontario et la Colombie-Britannique, où l’augmentation moyenne se limitera à 3,2 %.
Au niveau canadien, il s’agit de la troisième année consécutive de ralentissement, après le pic enregistré en 2023, quand le rythme de l’augmentation salariale moyenne réelle se situait à 4,1 %.
En 2026, les budgets d’augmentations salariales se rapprocheront un peu plus encore de leur rythme observé jusqu’en 2021, soit entre 2,5 et 3 %.
Par ailleurs, l’étude avance que 3 % des organisations participantes ont effectué un gel de salaires en 2025, et qu’elles ne sont que 0,4 % à prévoir faire de même en 2026.
Le ralentissement des budgets d’augmentations salariales est motivé par le souci des entreprises de protéger leurs activités contre une possible récession, et par un marché du travail moins contraignant pour elles.
Les employeurs tentent de trouver un juste équilibre afin de fidéliser leur personnel. « Avec les budgets d’augmentations salariales qui continuent de diminuer, les organisations sont de plus en plus contraintes de faire plus avec moins. La planification stratégique des augmentations salariales devient donc essentielle pour fidéliser les talents et maintenir la stabilité du personnel clé », commente Anna Potvin, associée et cheffe de pratique, Rémunération, chez Normandin Beaudry.