Les investisseurs institutionnels s’éloignent des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) standards, selon un nouveau rapport de Morningstar. 

Ce rapport, basé sur des entretiens approfondis avec 25 investisseurs à travers le monde – dont près de la moitié sont des caisses de retraite-, révèle un engagement continu envers la durabilité, mais un intérêt décroissant pour le maintien des investissements ESG. En effet, certains investisseurs vont jusqu’à regrouper les volets social et gouvernance en un seul domaine.

« Le devoir fiduciaire et la recherche de solutions pratiques motivent une sophistication accrue dans l’application des trois facteurs ESG, notamment par l’élaboration de stratégies spécifiques selon les catégories d’actifs et la mise en place de stratégies d’alignement avec leurs gestionnaires de fonds », indique le rapport.

Les détenteurs d’actifs s’engagent dans des efforts de durabilité plus approfondis, tels que la lutte contre la déforestation, tout en accordant une attention croissante aux défis liés à la biodiversité, reconnus comme des éléments systémiques des risques climatiques, selon un représentant anonyme d’un régime public de retraite canadien cité dans le rapport.

Certains investisseurs estiment que la seule décarbonation des portefeuilles ne suffit pas à réduire concrètement les émissions dans le monde réel, selon le rapport, qui précise que les nouvelles approches climatiques et perspectives varient selon les détenteurs d’actifs et les marchés.

Le rapport souligne également que les investisseurs s’inquiètent des dynamiques mondiales sans précédent et de l’incertitude persistante. Ces préoccupations incluent d’autres effets domino au-delà de l’impact financier sur les portefeuilles des investisseurs, selon un représentant anonyme d’un régime public de retraite américain.

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.