En cette Semaine nationale de la santé mentale, qui se tient du 7 au 13 mai, le Mouvement Santé mentale Québec veut souligner le rôle important que joue la santé mentale des gens dans le bien-être des sociétés.

Et compte tenu du nombre d’heures que l’on passe au travail, les entreprises se trouvent en première ligne pour apporter une contribution importante à la santé psychologique de leurs effectifs.

Dans une communiqué, le Mouvement Santé mentale Québec rappelle que plus de 60 % des travailleurs qui disent avoir une humeur dépressive et perdu intérêt pour la plupart des choses qu’ils aiment faire, attribuent ces symptômes, partiellement ou complètement, à leur emploi.

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Alors que le tiers des réclamations d’assurances découle d’un problème de santé mentale, le coût de l’absentéisme au travail est estimé à 16 milliards de dollars par année au Canada. Les problématiques de présentéisme coûteraient encore plus cher, observe-t-on.

Selon le Dr Jacques Forest, psychologue et professeur titulaire au département d’organisation et ressources humaines de l’ESG UQÀM, on peut agir sur ces chiffres.

« Des collectes de données dans les Amériques, en Europe et en Asie nous confirment que les besoins d’autonomie, de compétence et d’affiliation sociale sont universels et que leurs satisfactions mènent à des conséquences bénéfiques dans les milieux de travail, dit-il. Répondre à ces besoins et investir 1$ en milieu de travail pour prendre soin des employés permettrait aux organisations d’économiser 3.19 $ et de souscrire à une vie plus heureuse et moins stressée. »

De son côté. Robert Dumas, président et chef de la direction, de la Financière Sun Life au Québec, ajoute qu’il faut penser au-delà de la responsabilisation des individus et songer à des stratégies collectives en milieu de travail.

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« Quand on sait que la moitié des employés seraient prêts à changer de travail pour améliorer leur qualité de vie, on comprend vite l’importance de mettre en place des programmes qui favorisent le bien-être des employés, souligne-t-il. Il faut faire de la santé globale un élément clé de nos plans stratégiques en travaillant sur la prévention, avant l’incidence de la maladie. »

« Lorsqu’une personne sent qu’elle est l’instigatrice de ses actions et qu’elles sont en lien avec ses valeurs, lorsqu’elle peut faire des choix pour atteindre ses objectifs, qu’elle sent qu’elle fait des progrès et qu’on reconnaît sa valeur, qu’elle aime, se sent aimée et intégrée, elle a alors de nombreux ingrédients pour favoriser sa santé mentale », conclut Renée Ouimet, directrice du Mouvement Santé mentale Québec.

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