Les travailleurs québécois semblent plus pessimistes que l'an dernier à pareille date, face à leur rémunération en 2010. Ils s'attendent, en moyenne, à recevoir des augmentations salariales de 30 % inférieures à celles de l'an passé, selon un sondage CROP commandé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

À la lumière du sondage, on observe que les travailleurs s'attendent à recevoir en moyenne 2,5 % d'augmentation au cours de la prochaine année, alors que pourcentage était de 3,6 % à la même période l'an dernier.

Par ailleurs, les femmes escomptent recevoir 2,2 % d'augmentation en 2010, alors que les hommes s'attendent à recevoir 2,8 %.

Autre fait à souligner, 18 % des travailleurs n'envisagent aucune augmentation en 2010. Ce pourcentage se chiffrait à 14 % l'an dernier.

Conditions de travail : les entreprises gardent le cap…
Le sondage a également tenté de mettre en lumière les effets de la crise sur certaines des conditions de travail des salariés québécois.

Plus des deux tiers (68 %) des travailleurs affirment que leur salaire a augmenté au cours de la dernière année, alors que 31 % disent qu'il a diminué (6 %) ou est resté inchangé (25 %).

Quant aux heures habituelles de travail, il semble que la crise a eu peu d'effets puisque 77 % des travailleurs déclarent qu'elles sont restées inchangées au cours de la dernière année. Même scénario en ce qui a trait aux possibilités de formation offertes par l'employeur et aux avantages des régimes d'assurance collective : respectivement 79 % et 75 % des salariés affirment qu'ils sont demeurés les mêmes malgré la crise économique

Certaines entreprises négligent la reconnaissance
Si 75 % des travailleurs québécois indiquent qu'ils sont satisfaits de la reconnaissance (félicitations, notes d'appréciation, etc.) témoignée par leur employeur au cours de la dernière année, ce sont tout de même 25 % des salariés qui affirment le contraire.

« Nous sommes heureux que les conditions de travail aient été maintenues dans beaucoup d'entreprises, malgré la crise économique. Par contre, l'absence de reconnaissance ressentie par 25 % des travailleurs nous préoccupe. Les marques d'appréciation sont essentielles à la motivation des employés, motivation qu'il importe de maintenir, particulièrement en période d'instabilité économique », a indiqué M. Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l'Ordre.