Les employeurs canadiens vont octroyer des augmentations salariales plus élevées que prévu, et ce pour la deuxième année consécutive.
Les organisations prévoient des budgets moyens d’augmentations salariales plus élevés que les tendances historiques, soit 3,8 % pour 2023, excluant les gels, indique l’enquête annuelle de Normandin Beaudry sur les augmentations salariales, portant sur 750 organisations représentant près de 1,8 million d’employés au Canada.
Il est à noter qu’une organisation sur dix prévoit même un budget moyen d’augmentations salariales supérieur à 5 %. Parmi ces employeurs, certains envisagent même atteindre jusqu’à 20 %.
Cette tendance confirme celle entrevue l’an passé, quand les organisations déclaraient déjà des augmentations salariales plus importantes qu’estimé en début d’année 2021.
Ces suppléments budgétaires semblent être une réponse à la fois à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Canada, mais aussi à la pression du marché du travail face à la flambée de l’inflation.
« Les résultats globaux de cette récente enquête ne sont pas surprenants compte tenu du contexte économique actuel et du marché de l’emploi ultra compétitif », explique Anna Potvin, associée et chef de la pratique de rémunération chez Normandin Beaudry. « Les employeurs continuent de s’adapter aux pressions du marché, comme en témoignent les résultats de notre enquête : les augmentations salariales moyennes accordées en 2022 au Canada ont grimpé à 3,8 %, dépassant alors les projections initiales de 3,4 % et 2,8 %, publiées respectivement en février 2022 et juillet 2021. »
La moitié des organisations canadiennes ont octroyé un budget supplémentaire de 1,9 % en moyenne en 2022. C’est davantage que la projection initiale de 1,2 %.
Pour 2023, le tiers des organisations prévoit accorder un budget supplémentaire de 1,4 % en moyenne. « Les organisations proactives qui planifient un budget supplémentaire vont bénéficier d’une plus grande agilité au courant de l’année, entre autres pour fidéliser les employés dans des rôles essentiels, différencier la rémunération des employés à haut rendement, accélérer la progression des employés au bas de leur échelle salariale », souligne le rapport de Normandin Beaudry.
Ce sont les organisations les plus petites qui comptent proposer les augmentations salariales les plus élevées. Les employeurs de moins de 50 personnes prévoient un budget moyen prévu de 4,5 %, soit davantage que les organisations de 50 à 99 employés (4,1 %) et celles de 100 à 199 employés (4,0 %), excluant les gels.