La tourmente des marchés boursiers mondiaux a continué de miner les caisses de retraite canadiennes au premier trimestre, selon une récente étude de RBC Dexia Services aux investisseurs, qui tient des données sur le plus important regroupement de régimes de retraite et de gestionnaires de placements au Canada.
Ces caisses de retraite, qui représentent 310milliards de dollars canadiens, ont une fois de plus cédé 2,5% pour le trimestre se terminant le 31mars dernier, poussant les pertes à 16,3% pour la dernière période de 12mois.
«Les résultats de six des sept derniers trimestres ont été négatifs, les marchés boursiers atteignant une fois de plus des creux historiques, a déclaré Don McDougall, directeur général, Services-conseils à RBC Dexia. Malgré d’importantes fluctuations, nous avons terminé le mois de mars en forte hausse, et les résultats d’avril s’annoncent bien pour l’instant.»
Les actions mondiales demeure la classe d’actifs ayant produit les moins bons résultats au premier trimestre, glissant de 9,3%, et ce, même si elles ont surpassé de 0,9% l’indice Mondial MSCI, un indice de référence.
Faiblesse du huard
Bien que moins névralgique, la devise continue d’avoir une incidence sur les données annuelles. En devises locales, l’indice a plongé de 37,4%. Une fois les taux de change pris en considération toutefois, la faiblesse du huard a contribué à réduire à 30,4% les pertes subies par les caisses.
Les actions canadiennes ont quant à elles offert de meilleurs rendements, ne perdant que 2% au cours du trimestre, la hausse du cours des commodités ayant limité le repli.
«Les caisses sont demeurées sous-pondérées dans les secteurs plus performants des matériaux de base et de l’énergie, et par conséquent, ont été distancées de 0,7% par l’indice composé S&P/TSX, a ajouté M. McDougall. La gestion active a néanmoins été payante durant la dernière année puisque les caisses de retraite ont surpassé l’indice de 1,8%.»
Grâce à la reprise tardive du mois dernier, les obligations canadiennes ont gagné 1,6% pendant le trimestre, soit plus que l’indice universel DEX. «Pendant le trimestre, les obligations de sociétés et les obligations à rendement réel ont été en tête du peloton dans toute la gamme d’échéances, mais leurs résultats sur douze mois continuent de refléter une contre-performance marquée», a dit M. McDougall.