Même si c’est le besoin du client qui dicte le choix entre RRS, REER collectif et régime de participation différée aux bénéfices(RPDB), les participants s’entendent pour dire que le RRS est un produit très intéressant pour les PME désirant assurer un revenu de retraite à leurs employés.

Les avantages du RRS

Les cotisations versées par l’employeur à un RRS ne sont pas assujetties aux taxes salariales. De plus, les tâches de l’employeur sont réduites au minimum compte tenu que l’établissement financier administre le RRS. Cette simplicité administrative séduit les employeurs, tout comme la flexibilité et l’insaisissabilité du RRS. La possibilité de participer eux-mêmes au régime plaît aussi aux actionnaires de PME.

Par ailleurs, le RRS peut parfois remplacer deux régimes dont il combine certains avantages. Comme un RPDB, il permet à l’employeur de verser des cotisations supplémentaires au profit d’employés qu’il désigne. Les employés peuvent aussi verser des cotisations volontaires et les retirer comme c’est le cas avec le REER collectif.

Les efforts déployés pour implanter un RRS dans une entreprise sont également récompensés à long terme. Sa mise sur pied contribue à conserver les actifs des établissements financiers et à fidéliser leurs clients ainsi que ceux des conseillers.

Quelques irritants

Selon l’opinion des personnes interrogées, l’obligation de verser une contribution préétablie d’au moins 1 % du salaire de l’employé et la restriction aux employés québécois peut freiner les employeurs. Le délai d’acquisition immédiat en rebute aussi plusieurs, comparativement au délai de deux ans souvent prévu dans les RPDB. Un délai plus long est réputé contribuer à la rétention du personnel. Les représentants des établissements qui administrent le RRS soulignent de plus la lourdeur de certaines règles administratives.

L’immobilisation : du pour et du contre

L’immobilisation des cotisations de l’employeur, et le cas échéant de celles de l’employé, est controversée. Pour : le revenu assuré au moment de la retraite. Contre : l’obligation pour l’employé de transférer les sommes accumulées dans un compte de retraite immobilisé(CRI)lorsqu’il quitte son emploi. Selon les conseillers, cette contrainte dessert l’employé, surtout lorsqu’il est question de petites sommes.

Des pistes d’action…

La plupart des conseillers interrogés connaissent peu le RRS et plusieurs n’en ont jamais mis sur pied. Certains ont suggéré que la Régie les soutienne dans leur travail par différentes actions:

• Offrir de la formation sur le RRS;

• Ajouter des documents promotionnels à la brochure sur le RRS, jugée par ailleurs très utile;

• Conserver la simplicité du RRS en évitant d’autres changements réglementaires;

• Sensibiliser les employeurs au rôle qui leur revient dans la planification de la retraite de leurs employés;

• Démontrer aux employeurs que les bénéfices tirés de l’implantation d’un régime de retraite peuvent facilement compenser les coûts.

Le RRS gagnerait à être mieux connu, et la Régie devrait en faire davantage la promotion auprès des conseillers en rentes collectives.