De nombreux employés canadiens pourraient bientôt avoir la possibilité de verser des cotisations dans un compte d’épargne libre l’impôt (CELI) offert par leur employeur, révèle un sondage effectué par Hewitt & Associés, une société internationale offrant une gamme complète de services en ressources humaines.
La semaine dernière, le Parlement canadien a adopté une loi qui autorise les CELI à compter du 1er janvier 2009. Dès l’an prochain, les Canadiens de 18 ans et plus pourront donc verser jusqu’à 5 000 $ par année dans ce nouveau compte d’épargne à l’abri de l’impôt. Les cotisations ne seront pas déductibles d’impôt, mais les revenus de placement et les gains en capital ne seront pas imposables, même lors des retraits.
« Au début du mois de juin, nous avons demandé à plus de 250 employeurs s’ils prévoyaient offrir un compte d’épargne libre d’impôt collectif à leurs employés, dit Mazen Shakeel, conseiller principal en régimes de retraite chez Hewitt. Quarante-trois pour cent des répondants ont indiqué qu’ils ajouteraient probablement ou certainement un CELI à leur programme d’avantages sociaux. Un autre 45 pour cent d’entre eux n’étaient pas certains, mais ne rejetaient pas non plus l’idée d’offrir un CELI collectif. »
Un CELI permettra aux Canadiens de mettre de l’argent de côté à des fins autres que la retraite, par exemple, les études, l’achat d’une voiture ou d’une maison, un mariage, etc. Selon M. Shakeel, les personnes les plus susceptibles de tirer profit d’un CELI comprennent:
– les gens qui veulent pouvoir puiser dans leur épargne avant la retraite;
– les personnes qui ont épuisé en totalité ou en grande partie leurs droits de cotisation REER;
– les grimpeurs d’échelons, c’est-à-dire les employés dont la rémunération devrait augmenter plus rapidement que le taux d’inflation; et,
– les gens qui touchent des prestations fondées sur le revenu.
S’il est possible pour les Canadiens de souscrire un CELI auprès de l’institution financière de leur choix, quel intérêt y a-t-il, pour une organisation, d’offrir un CELI dans le cadre de son programme d’avantages sociaux? Pour la majorité des employeurs – 40 % – il s’agit d’offrir un autre instrument d’épargne-retraite avantageux sur le plan fiscal. Plus du tiers des participants (36 %) citent la volonté d’offrir aux employés plus de choix et de flexibilité en matière d’épargne. Environ 11 % d’entre eux croient qu’ajouter un CELI les aidera à attirer et à retenir des employés, alors qu’un autre 11 % estiment que ce produit aidera leur programme d’avantages sociaux à demeurer concurrentiel.
« Avant de mettre sur pied un CELI collectif, les employeurs doivent se demander s’ils veulent encourager ou faciliter l’épargne en vue de la retraite, ou l’épargne tout court. La réponse à cette question pourrait faire pencher la balance en faveur d’un CELI collectif et, le cas échéant, influencer la façon d’intégrer le compte aux programmes d’avantages sociaux et de retraite de l’organisation », ajoute M. Shakeel.
« Les employeurs que nous avons interrogés ont également ciblé deux défis importants liés à la mise en place d’un CELI collectif: la communication et l’administration. Les employés comprendront-ils quand et comment utiliser un CELI? Le taux de participation des employés justifiera-t-il les coûts initiaux et courants? souligne Kim McMullen, conseillère principale en communication chez Hewitt. La mise en place d’un instrument d’épargne polyvalent comme un CELI suppose un soutien supplémentaire aux employés pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Les employeurs devront donc examiner attentivement les besoins des employés en matière de communication et d’éducation. »