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Les banques centrales doivent en finir avec leurs politiques de bas taux d’intérêt, affirment ces experts.

La pandémie de la Covid-19 n’a pas fini d’avoir des conséquences négatives sur l’économie. En mai 2020, le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de 36% au Canada, et les chiffres devraient empirer au cours des prochains mois, relève le journal Les Affaires.

À partir de cet automne et jusqu’au printemps 2021, les entreprises devront faire face à la dégradation de leurs finances, entraînant une forte vague de défaillances.

Dans le monde entier, les états ont mis en place des mesures de soutien budgétaires. Mais ces aides ne pourront pas être permanentes, compte-tenu de leur coût.

Depuis la crise financière de 2008, ce sont les banques centrales qui soutiennent les économies de façon quasi permanentes, en maintenant leurs taux d’intérêt à un faible niveau, voire en ayant recours à des taux négatifs.

Le marché plutôt que des taux faibles

Mais ces politiques monétaires accommodantes devraient être délaissées, affirment Matthew Lombardi, membre du Canadian Global Affairs Institute, et Max Seltzer, consultant en stratégie, dans le Financial Post.

Les années 2010 ont été marquées par une faible croissance des salaires, du PIB et de la productivité, parce que la politique monétaire a maintenu artificiellement des entreprises qui n’auraient pas dû subsister, expliquent-ils.

Avec la crise économique présente, les banques centrales ne doivent pas commettre la même erreur: elles doivent laisser agir le marché plutôt que de garder artificiellement en vie des entreprises improductives. Cela permettra l’arrivée de nouvelles idées et de nouvelles entreprises, qui stimuleront une véritable croissance économique dans les années à venir, assurent les deux experts. « La seule alternative est une nouvelle décennie de paralysie économique », craignent-ils.