Au Canada, les femmes ont moins de chances d’être cadres qu’aux États-Unis, au Mexique et en France.

Le Canada figure en 16e position sur une liste de 37 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), en matière de parité des sexes à des postes de direction, mentionne un rapport de la Chambre de commerce du Canada.

C’est loin derrière les États-Unis (4e), le Mexique (7e), et même l’Irlande (9e) et la France (10e), rapporte HR Reporter.

Si la tendance se maintient, la parité entre les sexes ne sera pas atteinte en matière de postes de direction avant 2129… soit dans plus d’un siècle.

Il est possible que la mauvaise place du Canada soit due au confinement lors de la pandémie, qui aurait pu inciter un plus grand nombre de femmes à quitter leur emploi et à ne pas revenir sur le marché du travail.

Cet éloignement du marché du travail nuit à leur progression professionnelle, comme cela peut être aussi le cas lors de la naissance d’un enfant, ou de toute situation où elles apportent de l’aide à un parent en mettant de côté leur activité professionnelle.

Il est également possible que les femmes renoncent à des rôles de direction, selon Samantha Dodson, chargée de recherche au Montalbano Centre for Responsible Leadership Development de la Sauder School of Business de l’Université de Colombie-Britannique, interrogée par le média.

Par crainte de ne pas être écoutées ni soutenues, nombre de femmes pourraient ainsi fuir des postes à responsabilités. Il appartient donc aux organisations de faire savoir que les femmes seront soutenues dans ces postes, notamment à travers des programmes de mentorat, poursuit la chercheuse. « Si les organisations se contentent d’attendre que davantage de femmes posent leur candidature ou demandent des promotions, cela ne se produira pas », affirme Samantha Dodson.