La flambée inflationniste pousse les employeurs à privilégier les hausses de salaires afin de fidéliser leur main d’oeuvre.

Le manque de main d’oeuvre et l’épuisement professionnel incitent les employeurs canadiens à trouver des réponses à ces préoccupations.

En cette année inflationniste, plus de deux employeurs sur trois privilégient avant tout les augmentations de salaires pour faire face à ces enjeux. Ainsi, une large majorité (71 %) misent sur les hausses de salaires pour attirer de nouveaux employés, tandis qu’une proportion presque aussi importante (67 %) en fait de même afin d’atténuer les effets de l’inflation sur leurs employés actuels, indique un sondage Angus Reid pour le le régime de retraite des travailleurs de la santé de l’Ontario (HOOPP).

Cette dynamique salariale est entretenue par les inquiétudes des employeurs de voir se développer une plus grande concurrence pour l’embauche (82 %), l’épuisement professionnel des employés (79 %), la pénurie de main-d’œuvre (79 %) et un taux de roulement élevé (77 %). L’inflation est en elle-même un motif de préoccupation pour les employeurs, qui sont 82 % à s’inquiéter des effets de la flambée des prix sur leurs employés.

Si les organisations sont capables d’offrir de telles hausses salariales, c’est parce que 80 % d’entre elles se disent optimistes quant à leur capacité à maintenir leurs revenus et leur rentabilité, malgré le contexte économique actuel.

Même si ils privilégient le versement de salaires plus importants plutôt que la bonification des plans de retraite, les dirigeants d’entreprises ont conscience de l’importance d’améliorer la sécurité à la retraite. La plupart d’entre eux sont préoccupés par l’émergence d’une crise du revenu de retraite, et presque autant estiment avoir la responsabilité d’offrir une pension (75 %). Un dirigeant sur six (17 %) a lancé ou amélioré ses plans d’épargne-retraite au cours de l’année écoulée, ou a prévu de le faire dans l’année à venir.

« Les pressions inflationnistes actuelles incitent de nombreux employeurs et travailleurs à privilégier l’argent liquide, même s’ils reconnaissent la valeur à court et à long terme des prestations de retraite », observe Steven McCormick, vice-président principal, Exploitation des régimes chez HOOPP, par communiqué. « On peut dire qu’il est plus important que jamais pour les dirigeants, que ce soit dans les entreprises, au gouvernement ou dans le secteur des régimes de retraite, de prendre des mesures qui aideront les travailleurs à épargner en vue de la retraite, même si c’est difficile de le faire. »

Ce sondage Angus Reid a été mené auprès de 778 propriétaires d’entreprises et hauts dirigeants canadiens comptant plus de 20 employés.