Les retraités et autres épargnants qui détiennent des parts d’une fiducie de revenu pourraient obtenir une image plus claire du risque lié à leur placement grâce aux recommandations publiées par l’Institut Canadien des Comptables Agréés(l’ICCA)concernant l’information sur les liquidités distribuables des fiducies de revenu.
En raison du manque de cohérence dans la façon dont les fiducies de revenu calculent les liquidités distribuables et diverses autres mesures, il était devenu difficile pour les épargnants d’évaluer les résultats financiers des fiducies de revenu au fil du temps et d’établir des comparaisons d’une entité à l’autre. Prenant les devants en vue de résoudre ce problème, les Comptables agréés du Canada publient des recommandations formulées par le Conseil canadien de l’information sur la performance(CCIP)dans un objectif de meilleure communication, de transparence et de normalisation de l’information sur les liquidités distribuables fournie dans les rapports de gestion des fiducies de revenu.
Ces nouvelles lignes directrices constituent un complément à l’instruction générale publiée récemment par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières(ACVM)en établissant une mesure normalisée pour la communication des liquidités distribuables et un cadre d’information qui aidera les préparateurs à atteindre les objectifs de l’instruction générale.
« Jusqu’à maintenant, le manque de cohérence dans le calcul des liquidités distribuables et dans l’information fournie par les fiducies de revenu a suscité beaucoup de confusion quant à la signification du terme liquidités distribuables, dit Kevin Hibbert, directeur et chef comptable chez Standard & Poor’s Canada. Les nouvelles lignes directrices de l’ICCA, conjuguées avec la récente instruction générale des ACVM, donnent aux fiducies de revenu l’orientation dont elles avaient grand besoin quant à la manière d’améliorer la comparabilité, la clarté et l’uniformité de l’information sur les liquidités distribuables. »
Pour Kevin Dancey, FCA, président-directeur général de l’ICCA, il s’agit d’abord de protéger les épargnants. « En tant que chef de file dans l’établissement des meilleures pratiques d’information, l’ICCA comble un vide dans l’information financière qui faisait courir un risque indu aux porteurs de parts des fiducies de revenu, dit-il. Le but premier de nos lignes directrices est de donner aux épargnants accès à l’information nécessaire pour répondre à deux questions précises : d’où viennent les fonds qui leurs sont distribués, et la fiducie a-t-elle tenu compte, dans le calcul du montant distribuable, des investissements nécessaires au maintien de ses activités? »
Le terme liquidités distribuables désigne généralement l’argent qu’une fiducie pourrait éventuellement distribuer à ses porteurs de parts. Les épargnants se servent de cette information pour juger de la capacité de l’entité de financer ses distributions futures et pour évaluer leur placement. L’existence d’une mesure normalisée de même que la communication d’informations concernant la capacité de production et la stratégie financière de l’entité aideront les épargnants aux fins de leur évaluation.
Les lignes directrices de l’ICCA recommandent que les fiducies de revenu publient une nouvelle mesure, appelée liquidités distribuables normalisées, afin d’améliorer l’uniformité de l’information et la comparabilité entre les entités. Cette nouvelle mesure, de même que les autres informations que le cadre d’information recommande de fournir, dotent le secteur d’une méthode commune pour donner aux épargnants les renseignements nécessaires pour répondre à quatre questions clés :