L’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite* est passé à 74%, une hausse de 2% depuis le début du quatrième trimestre. Il est passé de 59% à la fin de 2008 à 74% en décembre 2009, ce qui représente une augmentation de 15% durant l’année. La solidité maintenue du rendement des marchés et la hausse des taux d’intérêt ont toutes deux contribué à améliorer légèrement la santé financière des régimes de retraite au quatrième trimestre.
«Le marché des actions canadiennes et le marché des actions étrangères ont affiché des gains solides au quatrième trimestre de 2009 pour clore une année fantastique, puisque les actions ont su renaître de leurs cendres après l’effondrement du quatrième trimestre de 2008 et du premier trimestre de 2009. Cependant, l’appréciation continue du dollar canadien annule en grande partie le rendement des placements en actions étrangères», indique Yvan Breton, responsable de la consultation en gestion de placements de Mercer au Canada. «Dans l’ensemble, les gains de placement obtenus par les régimes de retraite au quatrième trimestre ont fait augmenter l’indice d’environ 1%».
«La hausse du rendement des obligations du gouvernement fédéral au quatrième trimestre a eu pour effet de réduire le passif de solvabilité, ce qui a entraîné une hausse de 1% de l’indice», indique Paul Forestell, responsable du domaine Régimes de retraite, gestion des risques et finance de Mercer pour le Centre du Canada. «Toutefois, malgré les gains de placement considérables et les cotisations élevées versées par les répondants de régimes au cours de l’année, nous estimons que plus de la moitié des régimes de retraite au Canada sont demeurés à un taux de capitalisation inférieur à 80% à la fin de 2009, sur une base de solvabilité.»
Des passifs de retraite plus élevés à prévoir
À l’opposé de la situation de solvabilité qui s’améliore, Mercer prévoit que le ratio de capitalisation des régimes de retraite, tel qu’il figure dans les rapports des sociétés pour la fin de 2009, perdra quelques points de pourcentage par rapport à l’an dernier. L’élargissement des écarts de crédit entre le rendement des obligations du gouvernement et celui des obligations de sociétés de grande qualité à l’automne 2008 s’est beaucoup atténué en 2009. Ce renversement de situation devrait entraîner des passifs de retraite plus élevés, et donc effacer les gains de placement de cette année.
Un portefeuille équilibré type aurait produit un rendement de 14 % pour l’année 2009 et de 1,4% pour le dernier trimestre de 2009. Ce rendement ne tient pas compte de toute incidence de la gestion active des différentes catégories d’actif.
En 2009, l’indice composé S&P/TSX a affiché le meilleur rendement total pour une année civile depuis les 26 dernières années. Les actions canadiennes ont également été la catégorie d’actif ayant affiché le meilleur résultat en 2009, le rendement de l’indice composé S&P/TSX s’étant établi à 35,1%. Il s’est établi à 3,9% au dernier trimestre.
Les services financiers dominent
Pour 2009, les secteurs les plus performants ont été les services financiers (+45,6%), la technologie de l’information (+44,3%) et l’énergie (+39,5%), selon les indices sectoriels S&P/TSX. Les secteurs les moins performants ont été les télécommunications (+6,6%), les biens de consommation (+8,1%) et les produits de consommation discrétionnaire (+15,1%).
Les titres de sociétés à faible capitalisation ont connu un rendement de 75,1% (indice petite capitalisation mixte pondéré BMO) en 2009, ce qui est un résultat bien supérieur à celui des titres de grande capitalisation (indice S&P/TSX 60), qui s’est établi à 31,9 %.
Les titres croissance ont dépassé les titres valeur, comme l’indiquent les indices croissance et valeur S&P BMI Canada, qui ont enregistré des rendements de 41,1 % et de 34,8 % respectivement.
Le rendement des obligations canadiennes, mesuré par l’indice obligataire universel DEX, s’est établi à 5,4 % en 2009. Les obligations à moyen terme ont obtenu le meilleur rendement, en hausse de 7,5 %, suivies des obligations à long terme (5,5 %) et des obligations à court terme (4,5 %). L’indice obligataire universel DEX indique un rendement de -0,2 % pour le quatrième trimestre de 2009.
L’effet de la hausse du dollar canadien
La hausse du dollar canadien par rapport à la plupart des autres devises a eu une incidence générale négative sur les indices boursiers étrangers en 2009.
Le rendement des actions internationales mesuré par l’indice MSCI EAEO (en dollars canadiens) a été de 12,5% en 2009. En monnaie locale, l’indice MSCI EAEO a affiché un rendement de 25,4% pour la même période. Le marché boursier de la région Asie-Pacifique (excluant le Japon) se classe au premier rang avec un rendement de 46,9%, suivi des marchés européens, avec 16,2%, tandis que le Japon a connu un rendement de -9,7%, le tout en dollars canadiens.
Aux États-Unis, l’indice S&P500 a produit un rendement de 7,4% (en dollars canadiens) en 2009, et les titres croissance ont produit un rendement considérablement supérieur à celui des titres valeur (indice Russell 3000 croissance, 16,3% et indice Russell 3000 valeur, 1,7%, en dollars canadiens). En dollars US, l’indice S&P500 a enregistré un rendement de 26,5%. Au quatrième trimestre de 2009, l’indice S&P500 a enregistré un résultat de 3,6% en dollars canadiens.
Après une année 2008 désastreuse, les marchés émergents, dont le rendement est mesuré par l’indice MSCI Marchés émergents, ont connu une belle reprise en 2009, avec un rendement de 52,0 % (en dollars canadiens) et de 6,1% au quatrième trimestre.